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La nouvelle cheffe de l'ONU demande justice pour les victimes du Kasaï en RDC


Leila Zerrougui, en visite au Soudan du Sud, le 23 juin 2014.
Leila Zerrougui, en visite au Soudan du Sud, le 23 juin 2014.

La nouvelle représentante des Nations unies en République démocratique du Congo, Leïla Zerrougui, a demandé justice pour les victimes du Kasaï, lors de son premier déplacement hors de Kinshasa dans cette région du centre du pays qui retrouve un calme précaire après des violences en 2016-2017.

"Nous demandons justice pour tous ceux qui ont été victimes des atrocités, une justice vraie pour tous ceux qui ont perdu la vie", a déclaré Mme Zerrougui à Tshikapa, l'une des grandes villes des provinces du Kasaï.

"Dans le Kasaï, on a perdu nous-mêmes deux de nos experts. Beaucoup de Congolais ont également perdu la vie (ndlr: plus de 3.000 selon l'Eglise). Il y a eu plus d'un million de déplacés", a rappelé Mme Zerrougui.

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La cheffe de la Mission des Nations unies au Congo (Minusco) faisait allusion à la Suédo-Chilienne Zaida Catalan et à l'Américain Michael Sharp, tués le 12 mars 2017 alors qu'ils enquêtaient sur des fosses communes dans cette région.

Les autorités congolaises affirment qu'ils ont été tués par des "terroristes" du mouvement Kamwina Nsapu, entré en rébellion après la mort de leur chef traditionnel dans un assaut de l'armée en août 2016.

Quatre suspects ont comparu devant un tribunal militaire jusqu'à la suspension des audiences le 22 octobre.

Un procureur canadien nommé par le secrétaire général des Nations unies est arrivé en novembre pour appuyer l'enquête sur la mort des deux experts.

Une enquête de Radio France Internationale (RFI) et de l'agence Reuters avait évoqué le 20 décembre une implication de trois agents de l'État "dans l'organisation de la mission qui a coûté la vie aux deux experts".

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La visite de Mme Zerrougui intervient à deux semaines du renouvellement du mandat de la Monusco par le Conseil de sécurité des Nations unies, avec deux enjeux: la sécurité et les élections prévues le 23 décembre pour organiser le départ et la succession du président Joseph Kabila.

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"Les deux sont liées: je crois que les questions de la sécurité et des élections seront au cœur du mandat quand il sera voté", a déclaré Mme Zerrougui à l'AFP.

"La protection des civils, c'est la sécurité, et la sécurité, c'est aussi garantir les élections qui seront paisibles et apporteront la paix", a-t-elle estimé.

Avec AFP

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