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La moitié des footballeuses ne sont pas payées par leurs clubs


Un match entre l'équipe féminine de football brésilienne et suédoise lors des JO de Rio, le 6 août 2016.
Un match entre l'équipe féminine de football brésilienne et suédoise lors des JO de Rio, le 6 août 2016.

La moitié des footballeuses ne sont pas payées par leurs clubs selon les premiers chiffres d'une étude la Fifpro, syndicat mondial des footballeurs, qui sera dévoilée prochain lors d'une conférence à Amsterdam, soulignant les écarts de rémunérations entre le foot féminin et masculin notamment au niveau des primes.

L'étude, co-réalisée par l'Université de Manchester et qui se base sur le témoignage de près de 3300 joueuses évoluant dans 33 pays, dont les Etats-Unis, l'Allemagne, la France, l'Angleterre ou la Suède, révèle que des centaines de joueuses de haut niveau décident de mettre un terme à leur carrière plus que tôt que prévu "afin de poursuivre une carrière plus viable ou fonder une famille".

Selon les premiers chiffres dévoilés mardi, 87% des joueuses interrogées déclarent qu'elles pourraient réduire la durée de leur carrière footballistique.

L'une des causes de ce phénomène se trouve dans la faible rémunération du football féminin. Ainsi, 66% des joueuses évoluant dans une équipe nationale se déclarent non-satisfaites par le niveau des primes, tandis que 35% d'entre elles ne sont tout simplement pas payées lorsqu'elles représentent leurs pays.

A titre de comparaison, l'ensemble des primes versées lors de l'Euro-2016 masculin à 24 équipes atteignait 301 millions d'euros, tandis que pour l'Euro-2017 féminin à 16 équipes ce montant total devrait atteindre 8 millions d'euros, selon les chiffres de l'UEFA, organisateur des compétitions européennes.

"Nos recherches montrent combien il est dur même pour une joueuse évoluant dans une sélection nationale de faire carrière dans le football", souligne le secrétaire général de la FifPro Theo van Seggelen, cité dans un communiqué.

"Les résultats de cette étude livrent un puissant témoignage sur les difficultés qu'éprouvent les joueuses aujourd'hui", renchérit Caroline Jonsson, responsable de la branche féminine de la FifPro, qui entend "travailler avec les clubs et les fédérations pour développer le foot féminin et donner aux joueuses davantage de chances pour poursuivre leur passion".

En avril dernier, la Fédération américaine de football (US Soccer) et les joueuses de l'équipe nationale sont parvenues à un accord sur les salaires, mettant un terme à un litige de plusieurs mois et aux menaces de grève de joueuses-clés qui souhaitaient obtenir les mêmes conditions, notamment financières, que leurs homologues de l'équipe masculine.

Avec AFP

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