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La Libye commence à préparer des élections encore incertaines


Le nouvel émissaire de l'ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, à gauche, lors d’une conférence de presse aux côtés du Premier ministre du gouvernement libyen de l’accord national (GNA) Fayej Seraj, et ministre des affaires étrangères Taher Siala à Tripoli, le 5 août 2017.
Le nouvel émissaire de l'ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, à gauche, lors d’une conférence de presse aux côtés du Premier ministre du gouvernement libyen de l’accord national (GNA) Fayej Seraj, et ministre des affaires étrangères Taher Siala à Tripoli, le 5 août 2017.

La Libye a lancé mercredi une campagne d'inscription des électeurs pour des scrutins dont la nature et la date sont encore à fixer, dans le cadre d'un plan parrainé par l'ONU pour sortir le pays de la crise.

L'annonce du lancement de la campagne a été faite par Imed al-Sayeh, chef de la Commission électorale libyenne (HNEC), en présence de l'envoyé spécial de l'ONU pour la Libye, Ghassan Salamé.

Selon M. Sayeh, l'objectif est d'inscrire au moins un million de nouveaux électeurs qui viendront s'ajouter au 1,5 million de Libyens qui s'étaient inscritspour les législatives de 2014.

La Libye compte 3,4 millions d'électeurs potentiels sur une population de six millions d'habitants.

Cette campagne devrait durer deux mois, a précisé le patron du HNEC, une instance considérée parmi les rares institutions crédibles et indépendantes en Libye depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

La commission électorale avait organisé les deux premières législatives en 2012 et 2014, réinstaurant cet exercice démocratique après 42 ans d'interdiction sous la dictature de Mouammar Kadhafi.

La Libye a sombré dans le chaos après la chute en 2011 de Mouammar Kadhafi. Des autorités rivales, à Tripoli et dans l'est du pays, et de nombreuses milices s'y disputent actuellement le pouvoir.

M. Salamé a estimé que "la meilleure solution pour départager les (groupes) rivaux en Libye étaient les élections", dont la nature -présidentielle ou législatives- étaient encore à définir.

"Il n'y pas d'alternative" aux élections, a-t-il insisté, espérant la tenue du scrutin en 2018, conformément au plan d'action qu'il a présenté en septembre devant le conseil de sécurité des Nations unies.

Une loi électorale doit être également rédigée et adoptée en préalable aux élections, a ajouté M. Salamé, précisant que la mission de l'ONU en Libye travaille sur plusieurs axes pour aider à préparer les élections.

Mais avant tout, "les Libyens, les chefs et les groupes libyens doivent accepter au préalable les résultats des élections", a-t-il dit, affirmant que tous les acteurs politiques s'étaient prononcés en faveur de ces élections.

Le chef du gouvernement d'union nationale (GNA) basé à Tripoli et appuyé par la communauté internationale, Fayez al-Sarraj, et l'homme fort de l'est de la Libye, Khalifa Haftar, avaient adopté en juillet en France une déclaration commune de sortie de crise, appelant notamment à l'organisation d'élections le plus rapidement possible.

Avec AFP

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