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La justice sud-africaine lance un mandat d'arrêt "différé" contre l'ex-président Zuma


Jacob Zuma lors d'une réunion de l'ANC sur sa politique d'expropriation à Johannesburg, le 19 mai 2018.
Jacob Zuma lors d'une réunion de l'ANC sur sa politique d'expropriation à Johannesburg, le 19 mai 2018.

La justice sud-africaine a lancé mardi un mandat d'arrêt contre l'ancien président Jacob Zuma pour ne pas s'être présenté le jour même devant un tribunal en vue de son procès pour corruption, mais ce mandat ne sera effectif qu'à compter du 6 mai.

Les avocats de l'ancien chef de l'Etat ont invoqué mardi des raisons médicales pour justifier l'absence de leur client devant la Haute Cour de Pietermaritzburg (est).

"La cour accepte que M. Zuma puisse ne pas être en bonne santé", mais elle a besoin de "preuves fiables", a réagi la juge Dhaya Pillay, doutant notamment que l'auteur du certificat médical de l'ex-président soit un médecin enregistré en bonne et due forme.

Par conséquent, "un mandat d'arrêt pour l'accusé M. Zuma est lancé mais suspendu jusqu'au 6 mai 2020", a-t-elle conclu.

L'ancien président, au pouvoir de 2009 à 2018, était convoqué mardi devant la justice dans le cadre d'une audience en vue de son procès dans une vieille affaire de contrat d'armements, aux multiples rebondissements judiciaires.

Il est accusé d'avoir touché 4 millions de rands - environ 242.000 euros au cours actuel - de pots-de-vin de la société française Thales, dans le cadre de cet énorme contrat de 51 milliards de rands (environ 3 milliards d'euros) attribué en 1999. A l'époque, M. Zuma était vice-président de l'Afrique du Sud.

L'ancien chef de l'Etat et Thales, qui a remporté une partie du contrat pour l'équipement de navires militaires, ont toujours nié ces allégations.

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