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La Hongrie va supprimer les permis de résidence pour riches investisseurs


Le Premier ministre hongrois Viktor Orban salue ses partisans à Budapest, Hongrie, 6 avril 2014.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban salue ses partisans à Budapest, Hongrie, 6 avril 2014.

Le gouvernement hongrois a annoncé jeudi qu'il allait prochainement cesser d'accorder des permis de résidence aux riches investisseurs extra-européens, un régime contesté tant à gauche qu'à l'extrême droite, et dont l'intérêt financier ne se justifie plus.

"Les demandes d'achats de ces obligations peuvent être déposées jusqu'au 31 mars", a indiqué l'Agence hongroise de la dette (AKK) dans un communiqué mis en ligne sur son site.

Depuis 2013, la Hongrie a émis plus de 4.000 obligations d'Etat, d'une valeur nominale de 300.000 euros, ouvrant droit à un permis de résidence et à la possibilité de voyager librement au sein de l'espace Schengen. La plupart d'entre elles ont été acquises par des Russes, des Chinois et des ressortissants de pays du Moyen-Orient.

Cette solution de financement "sûre et à peu de frais" n'est plus indispensable en raison de "l'amélioration des conditions de financement" de la dette hongroise, a ajouté l'agence.

La note souveraine de la Hongrie a été sortie ces derniers mois de la catégorie spéculative par les trois principales agences de notation.

Le régime des permis de résidence avait été vivement critiqué par le parti d'extrême droite Jobbik qui le présentait comme une brèche en faveur de l'immigration ainsi qu'un danger potentiel pour la sécurité de l'Etat, puisque de "riches terroristes", selon ce parti, peuvent virtuellement en bénéficier.

Devant le refus du gouvernement de supprimer ce mécanisme, Jobbik avait refusé à Viktor Orban le soutien de ses députés à un amendement constitutionnel visant faire à inscrire dans la Constitution sa politique hostile aux migrants. Sans majorité des deux tiers au parlement, le Premier ministre avait échoué, en novembre, à faire voter cet amendement symbolique.

L'opposition de gauche dénonçait pour sa part une "hypocrisie" du gouvernement, qui se dit fermement opposé à l'arrivée de migrants tout en favorisant, via les permis de résidence, l'installation dans le pays -et dans l'UE- d'oligarques étrangers.

Avec AFP

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