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Viktor Orban compare l'immigration à un "poison"


Le Premier ministre hongrois Viktor Orban à l'ambassade de Hongrie à Vienne, Autriche, le 25 septembre 2015.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban à l'ambassade de Hongrie à Vienne, Autriche, le 25 septembre 2015.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban s'en est de nouveau pris au "poison" de l'immigration, rejetant toute politique européenne qui voudrait "forcer" son pays à accueillir des étrangers.

"Pour nous l'immigration n'est pas une solution mais un problème (...), pour nous c'est un poison et nous ne voulons pas avaler ce poison", a déclaré le chef du gouvernement conservateur à Budapest où il rencontrait le chancelier autrichien social-démocrate Christian Kern.

M. Orban a estimé qu'il n'y avait "pas besoin d'une politique migratoire européenne commune". "Qui veux des migrants peut en prendre mais ne nous les imposez pas", a-t-il ajouté.

Budapest a déposé plainte devant la justice européenne contre un premier système de quotas adopté par les membres de l'UE en septembre 2015 et organisera le 2 octobre un référendum contre le principe d'une répartition obligatoire des réfugiés en Europe.

Il a dit voir dans "chaque migrant, un potentiel risque de sécurité et de terrorisme".

La Hongrie, située sur la route migratoire partant de Grèce, a vu transiter 400.000 migrants en 2015. Quelque 199.000 demandes d'asile y ont été déposées l'année dernière et le pays en a accepté 264.

Budapest a fait ériger des clôtures barbelées à ses frontières serbes et croates depuis la fin de l'été.

Malgré les critiques des organisations humanitaires et les nombreux témoignages de migrants faisant état de violences de la part des forces de sécurité hongroise, Vienne a récemment promis d'envoyer 20 policiers à la frontière hungaro-serbe.

"Si nous bénéficions de ces pratiques, nous devons les appuyer", a déclaré le chancelier Christian Kern en référence à la surveillance de cette frontière. Quelque 1.400 migrants y sont actuellement bloqués dans des camps misérables, selon le Haut-commissariat aux réfugiés de l'ONU.

Avec AFP

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