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La fuite des cerveaux pourrait s’inverser en Afrique


La ministre des Finances du Nigéria, Ngozi Okonjo-Iweala, est rentrée des Etats-Unis pour assumer ses fonctions dans son pays d'origine
La ministre des Finances du Nigéria, Ngozi Okonjo-Iweala, est rentrée des Etats-Unis pour assumer ses fonctions dans son pays d'origine
La fuite des cerveaux est peut-être en train de s’inverser pour l’Afrique qui regardait, jusqu’ici, certains de ses fils les plus brillants partir pour l’Orient ou l’Occident et s’y établir. De récentes études indiquent que les jeunes Africains formés à l’étranger trouvent de plus en plus de possibilités d’emploi à travers le continent.

Reda Merdi, jeune Marocain de 19 ans, achève actuellement ses études à l’Académie africaine de leadership de Johannesburg. En août prochain, il ira se spécialiser en relations internationales et affaires à l’Université de Pennsylvanie, ici aux Etats-Unis. Son ambition à long terme est de pouvoir utiliser sa formation américaine en Afrique.

« C’est plus exaltant de travailler en Afrique ces temps-ci. Il y a beaucoup plus de possibilités et d’espace pour faire vos preuves. Il y a également beaucoup de choses excitantes sur le continent, explique-t-il.

Selon le Fonds monétaire international (FMI) et le groupe de la Banque mondiale, sept des dix économies les plus dynamiques au monde sont maintenant en Afrique. Des statistiques compilées par la Banque mondiale montrent un fort taux de rétention des travailleurs africains formés. A ce propos, le Nigéria est passé de la 112e place à la 48e, soit le même rang que l’Afrique du Sud qui était précédemment 72e. Le Ghana, 125e, s’est hissé à la 53e place.

Un récent sondage de la compagnie privée Jacana de Johannesburg révèle que 70% des jeunes africains étudiant la gestion des affaires dans les principales universités américaines et européennes envisagent de regagner l’Afrique après leur diplôme.

Tout cela ne surprend en rien Rebecca Harrison, directrice de projet à l’Initiative africaine de gestion, qui aide à la formation professionnelle sur le continent.

« D’un point de vue anecdotique, je pense qu’il y a un réel changement » fait-elle valoir. « Nous commençons à établir quelques liens avec plusieurs écoles de commerce de haut niveau, particulièrement aux Etats-Unis et en Europe, pour y établir des clubs Afrique à l’intention des gens désireux de travailler en Afrique », poursuit Mme Harrison, qui signale une augmentation spectaculaire du nombre des membres de ces clubs.

L’Académie africaine de leadership a été établie avec pour objectif de former la prochaine génération de leaders africains. Très sélective, cette école n’admet que 3% des candidats.
L’un de ses fondateurs, Fred Swaniker, en a conçu le programme d’une manière qui encourage les étudiants à retourner dans leur pays après des études à l’étranger.

« Notre philosophie de base est que la principale raison pour laquelle les gens doivent retourner en Afrique ne doit pas être un sens d’obligation ou la contrainte, mais le sentiment qu’ils peuvent vraiment avoir de nombreuses possibilités, parce qu’ils y voient un avenir merveilleux et une réelle opportunité de faire la différence » explique M. Swaniker.
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