Les autorités américaines ont annoncé ce mois ci avoir saisi un cargo nord-coréen, le "Wise Honest", accusé d'avoir violé les sanctions internationales en exportant du charbon et en important des machines. Il se trouvait bloqué depuis un an en Indonésie, son capitaine étant poursuivi par les autorités indonésiennes. En juillet, les autorités américaines avaient lancé une procédure de saisie.
Cet épisode intervient après le lancement le 9 mai par Pyongyang de deux missiles de courte portée, le deuxième essai militaire en moins d'une semaine.
Dans une lettre adressée vendredi au secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, Kim Song, représentant permanent de Pyongyang à l'Onu, a déclaré que cette saisie était "un acte illégal et scandaleux", selon l'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA.
Cet acte "indique clairement que les États-Unis sont effectivement un pays gangster qui ne se soucie absolument pas des lois internationales", affirme cette lettre.
Le représentant de la Corée du Nord à l'ONU appelle M. Guterres à "prendre des mesures urgentes afin de contribuer à la stabilité de la péninsule coréenne et de prouver l'impartialité de l'ONU".
Cette semaine, le ministère nord-coréen des Affaires étrangères a affirmé que cette saisie était contraire à l'esprit d'une déclaration commune signée par le président américain et le numéro un nord-coréen lors de leur premier sommet en juin 2018 à Singapour.
La reprise par Pyongyang d'essais balistiques est une première depuis un an et demi et la spectaculaire détente sur la péninsule coréenne marquée par l'amorce de négociations avec les Etats-Unis sur les programmes nucléaire et balistique du Nord.
Mais ces négociations sont dans l'impasse depuis l'échec en février du second sommet entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, à Hanoi.
Les deux dirigeants n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur les concessions que Pyongyang devrait faire en échange de la levée des sanctions internationales.
La Corée du Nord est sous le coup de nombreuses sanctions votées par le conseil de sécurité de l'Onu pour la contraindre à renoncer à ses programmes balistiques et nucléaires.