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L’opposition coincée entre candidature unique et transparence du scrutin


Agbéyomé Kodjo, assiste à la conférence de presse du Candidat de l’ANC à Lomé, le 21 janvier 2020. (VOA/Kayi Lawson)
Agbéyomé Kodjo, assiste à la conférence de presse du Candidat de l’ANC à Lomé, le 21 janvier 2020. (VOA/Kayi Lawson)

Au Togo, à un mois du premier tour de la présidentielle du 22 février prochain, l’opposition togolaise est toujours à la recherche de la stratégie gagnante. Si d’un côté, on estime que seule une candidature unique de l’opposition peut garantir l’alternance dans le pays en cette année 2020. De l’autre, on mise sur l’invalidation de la candidature de Faure Gnassingbé doublée à des conditions de transparence.

Avec le choix d'Agbéyomé Kodjo, le 30 décembre, comme candidat unique de l’opposition, par un comité mis en place par l’archevêque émérite de Lomé, Mgr Philippe Kpodzro, toutes les tentatives sont bonnes pour faire rallier les 5 autres candidats de l’opposition.

Les difficultés d'une stratégie commune pour l'opposition
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Les Togolais se posent la question de savoir le nombre candidats qui affrontera Faure Gnassingbé le 22 février prochain? Pour Mgr Philippe Kpodzro, la question ne se pose pas. Il estime que le candidat Agbéyomé Kodjo, à qui il a donné son onction, doit être le seul. Ainsi, le prélat appelle les 5 autres candidats de l’opposition à s’aligner derrière Agbéyomé Kodjo, pour donner le coup de grâce au président sortant.

"Cette année 2020, aucune défaite n’est envisageable et seule l’union peut nous l’assurer. Car un seul candidat contre Faure Gnassingbé est la meilleure garantie de l’alternance pacifique au Togo", a déclaré Mgr Kpodzro, insistant sur l’unicité de la candidature de l’opposition. Selon lui, la présidentielle doit être considérée comme un référendum contre Faure Gnassingbé, sa gouvernance et le régime en place depuis des décennies.

Un appel du prélat porter Agbéyomé Kodjo irrite visiblement le candidat de l’Alliance nationale pour le changement (ANC). Jean Pierre Fabre a fait savoir, au cours d’une conférence de presse, ce mardi 21 janvier 2020 à Lomé, que l’heure n’est plus aux négociations pour une éventuelle candidature unique de l’opposition.

"On a perdu combien de temps à parler de candidature unique ? Vous avez constaté, depuis qu’on en discute, qu’il arrivera un moment où on trouvera un accord ? Si vous ne l’aviez pas constaté, abandonnez", a-t-il déclaré comme une réponse à la requête de l’Archevêque émérite de Lomé.

"Jean Pierre Fabre et l’ANC ne renonceront jamais", a laissé entendre l’homme qui est candidat pour la troisième fois, avant d’ajouter "vous ne pouvez pas prétendre faire la démocratie et choisir des candidats. Les candidats c’est le peuple qui les choisit. Les Béninois ont eu 33 candidats contre le candidat du parti au pouvoir et ils l’ont battu".

Si le consensus autour d’une candidature unique de l’opposition fait défaut. Les candidats sont d’accord à œuvrer ensemble pour arracher des conditions électorales démocratiques, pour l’avènement de l’alternance. Agbéyomé Kodjo, présent à cette conférence de presse de l’ANC, a mentionné qu’à un mois du premier tour, ils se battent pour des conditions de transparence qui concourent à la vérité des urnes.

"Nous nous soutenons tous avec un seul objectif, l’alternance. Ce qui nous lie nous, c’est de tout faire pour donner à la population togolaise son alternance en 2020. Là-dessus entre nous candidats, nous sommes prêts à faire tous les sacrifices", a souligné le candidat Kodjo.

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Il est à noter que le candidat Jean-Pierre Fabre a déposé ce 20 janvier un recours auprès de la cour constitutionnelle pour l’annulation de la candidature de Faure Gnassingbé.

Le candidat de l'ANC estime que cette candidature du président sortant, qui brigue un 4e mandat, viole l'article 59 de la constitution togolaise, qui dispose que le président est élu pour un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois.

En plus, il fustige les conditions dans lesquelles la révision constitutionnelle s’est opérée en mai 2019, pour permettre à Faure Gnassingbé d’être candidat.

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