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L'opposition annule sa marche jeudi et appelle à d'autres journées de mobilisation au Togo


Début de la marche au niveau d’Atikoumé, à Lomé, Togo, le 7 novembre 2017. (VOA/Kayi Lawson)
Début de la marche au niveau d’Atikoumé, à Lomé, Togo, le 7 novembre 2017. (VOA/Kayi Lawson)

L'opposition togolaise a annulé la marche prévue jeudi et appelé à trois nouvelles journées de mobilisation contre le régime du président Faure Gnassingbé, a-t-elle annoncé mardi au cours d'une conférence de presse à Lomé.

Une coalition de 14 partis d'opposition organise des marches quasi hebdomadaires qui rassemblent des milliers, voire des dizaines de milliers de manifestantsdepuis début septembre pour demander une limitation rétroactive du mandat présidentiel et la démission du président Faure Gnassingbé.

"Nous avons annulé notre marche de jeudi car nous souhaitons manifester deux ou trois jours d'affilée" a déclaré la coordinatrice de la coalition, Brigitte Adjamagbo-Johnson.

"Nous invitons les populations sur toute l'étendue du territoire à participer massivement à ces manifestations" prévues les 13, 14 et 16 décembre.

Les opposants ont également dénoncé "la stratégie de la terreur" du pouvoir dans les villes du nord où les dernières manifestations avaient été interdites officiellement pour des raisons sécuritaires et un quinzaine de manifestants et deux militaires ont été tués dans des affrontements ces derniers mois.

Lors de la dernière manifestation samedi à Lomé, les militaires ont selon l'opposition à nouveau utilisé "des grenades assourdissantes et lacrymogènes" tandis que "des manifestants ont été roués de coups avec une violence inouïe".

Après des mois de mutisme, M. Gnassingbé a annoncé fin novembre la tenue d'un dialogue avec l'opposition "d'ici à quelques semaines".

Mais l'opposition continue à manifester pour maintenir la pression sur le pouvoir et réclame des "mesures d'apaisement" en amont des négociations: libération des personnes détenues, levée de "l'Etat de siège" et de l'interdiction de manifester dans les villes du nord (Sokodé, Bafilo et Mango) et retour des militaires dans les casernes.

Le chef de l'Etat est à la tête du Togo depuis 2005, succédant à son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui a dirigé sans partage le pays pendant 38 ans.

La délégation de l'Union européenne au Togo a par ailleurs rencontré lundi soir plusieurs ministres du gouvernement togolais à huis-clos.

"Nous avons parlé de la situation politique au Togo (...) et nous avons confiance dans le processus qui a été engagé pour une sortie de crise dans l'intérêt de tous", a déclaré la chef de la délégation, Cristina Martins-Barreira. "Nous appelons à un dialogue constructif et serein en vue d'une sortie rapide de la crise actuelle".

Avec AFP

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