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L'opposition kényane accuse la police d'avoir mené un raid contre un de ses bureaux


Les leaders de l’opposition kenyane (de gauche à droite), Musalia Mudavadi, Raila Odinga, Isaac Ruto, Kalonzo Musyoka, et Moses Wetangula chante l’hymne national lors de l’annonce de la coalition de partis d'opposition, la Nasa (National Super Alliance), à Nairobi, Kenya, 20 avril 2917.
Les leaders de l’opposition kenyane (de gauche à droite), Musalia Mudavadi, Raila Odinga, Isaac Ruto, Kalonzo Musyoka, et Moses Wetangula chante l’hymne national lors de l’annonce de la coalition de partis d'opposition, la Nasa (National Super Alliance), à Nairobi, Kenya, 20 avril 2917.

L'opposition kényane a accusé la police d'avoir mené vendredi soir un raid contre l'un de ses bureaux devant servir de centre de comptage des voix lors des élections générales du 8 août et d'avoir volé des ordinateurs et de l'équipement de surveillance.

"Ce dont nous sommes témoins est une situation très inhabituelle, dans le sens que l'un de nos centres, notre centre de comptage des voix, a été l'objet d'un raid dans la soirée", a déclaré l'un des leaders de l'opposition, Musalia Mudavadi, sur les lieux mêmes.

"Ils ont saccagé l'endroit avant de disparaître (...) avec tous les ordinateurs de bureaux, et des ordinateurs portables également", a ajouté M. Mudavadi devant ce bureau situé dans le quartier de Westlands, au centre de la capitale Nairobi.

Un journaliste de l'AFP sur les lieux a vu une porte cassée, des câbles arrachés, des sièges et des tables retournés.

La Nasa (National Super Alliance), une coalition de partis d'opposition, avait auparavant affirmé dans un communiqué que "des policiers encagoulés et armés d'AK47 (fusils d'assaut Kalachnikov, ndlr) et de mitraillettes avaient mené des raids contre différents bureaux" de la coalition.

Mais il n'était pas possible de confirmer que d'autres bureaux de l'opposition avaient été visés. Un haut responsable de la police interrogé par l'AFP a nié avoir connaissance de ce raid.

"Ils étaient tous armés et quand ils sont arrivés, ils se sont présentés comme des policiers, et ils brandissaient des armes", a déclaré à l'AFP, sous couvert de l'anonymat, un garde de l'immeuble concerné.

"Ils avaient masqué leur visage et de la manière dont ils parlaient, ils paraissaient très confiants et n'étaient pas pressés", a-t-il ajouté. "Je connais les policiers, je sais comment ils opèrent et je savais que ce n'étaient pas des voleurs".

"Nous n'avons aucun doute que c'est l'oeuvre du gouvernement", a accusé M. Mudavadi. "C'est malheureux qu'ils aient recours à ça, mais je peux vous assurer que cela ne nous découragera pas du tout. Nous sommes bien préparés".

Cet incident intervient alors que le pays est sur les nerfs avant l'élection présidentielle de mardi. Réédition du duel de 2013, ce scrutin s'annonce serré entre le sortant Uhuru Kenyatta et son rival Raila Odinga.

La campagne a été acrimonieuse, le pouvoir reprochant à l'opposition de chercher à diviser le pays et à attiser les violences, celle-ci l'accusant a contrario de vouloir truquer les élections.

En juillet, la Nasa avait annoncé qu'elle mettrait sur pied un centre parallèle de comptage des voix et qu'elle annoncerait ses propres résultats.

Cette annonce avait provoqué la colère du parti au pouvoir, Jubilee, qui avait accusé l'opposition de vouloir contester les résultats censés être officialisés par la Commission électorale indépendante kényane (IEBC).

L'IEBC avait finalement autorisé l'opposition à mettre en place ce centre, à condition qu'elle n'annonce pas elle-même de résultats finaux.

Avec AFP

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