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L’ONU promet d’aller jusqu’au bout dans la lutte contre les ADF en RDC


Des Casques bleus tanzaniens patrouillent sur les hauteurs des collines de Goma, dans l'est de la RDC.
Des Casques bleus tanzaniens patrouillent sur les hauteurs des collines de Goma, dans l'est de la RDC.

Le général Jean Baillaud, commandant par intérim de la Force militaire de la Monusco a qualifié de "terrorisme" les actes menés par les rebelles musulmans ougandais des ADF, auteurs d'une nouvelle tuerie dans l’est de la RDC.

La Force militaire de l'ONU en République démocratique du Congo est déterminée à aller "jusqu'au bout" du combat lancé contre les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliés (ADF) auteurs dimanche d'une nouvelle tuerie, a affirmé mercredi son chef.

"Nous sommes déterminés à aller [...] jusqu'au bout", a déclaré le général Jean Baillaud, commandant par intérim de la Force militaire de la Mission de l'ONU au Congo (Monusco) parlant en visioconférence lors d'une conférence de presse retransmise à Goma et Beni.

"Ne nous méprenons pas nous n'allons pas régler le problème en une journée. C'est très important que tous les acteurs soient engagés vers le même but", a-t-il ajouté.

Mardi, les Casques bleus et l'armée congolaise ont lancé une contre-offensive visant les ADF à Eringeti, localité du territoire de Beni, dans le nord de la province du Nord-Kivu, au lendemain des attaques de ces rebelles.

L'offensive des ADF et les combats qui ont suivi avaient fait 24 morts dont sept civils tués à la machette dans un hôpital.

"Quand on achève des blessés dans un hôpital quand on brûle un hôpital [...] c'est du terrorisme, il n'y a pas d'autre mot, c'est du terrorisme", a déploré le général Baillaud.

Pour lui, "il faut vraiment que [la] réponse à ce mal aille jusqu'au bout", estimant que "dans le passé [...] on n'est pas allé jusqu'au bout" dans la lutte contre ce groupe rebelle présent en RDC depuis 1995.

La coopération militaire entre l'armée congolaise, les FARDC, et la Monusco est pratiquement au point mort, à quelques exceptions près, depuis le début de l'année en raison d'une brouille entre l'ONU et les autorités de Kinshasa.

"Nos opérations se font en coordination avec les FARDC, ces opérations vont durer, on ne peut pas espérer avoir des résultats très rapide. Nous savons que le combat va être difficile, va devoir exiger des sacrifices et [qu'il] demande encore plus de cohésion entre les acteurs engagés", a indiqué le général Baillaud.

Les ADF sont des musulmans opposés au président ougandais Yoweri Museveni. Ils sont accusés d'être responsables d'une succession de massacres et d'attaques dans le territoire de Beni et aux confins de l'Ituri ayant coûté la vie à plus de 500 civils depuis octobre 2014, selon l'ONU.

Le CICR préoccupé oar les attaques des ADF

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui a pris en charge à l’hôpital Ndosho de Goma trois femmes blessées au cours des attaques meurtrières perpétrées par les ADF le 29 novembre dernier à Eringeti, se dit extrêmement préoccupé par la nature des violences commises durant l’attaque d’Eringeti à l’encontre des civils et du centre de santé de la ville.

"De nombreuses personnes sont mortes. Plusieurs patients – dont un nourrisson – et un membre du personnel médical ont été froidement exécutés lors de l’attaque", déclare Alessandra Menegon, cheffe de la délégation du CICR dans le pays.

Le CICR déplore le climat d’insécurité et de violence dans lequel vivent les habitants de cette région depuis plusieurs mois.

Les exactions commises ont déjà provoqué d’importants déplacements de population.

Le CICR estime que quelque 35 000 personnes se retrouvent privées d’accès aux soins du fait de l’attaque et des dommages importants causés aux bâtiments du centre de santé de la ville.

Avec AFP

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