Les rastafari ont commencé à émigrer en Ethiopie dans les années 1950 après que l'empereur Hailé Sélassié, qu'ils considéraient comme leur messie, eut réservé 1.200 ha de terres dans la ville de Shashamane, dans le sud de l'Ethiopie, aux descendants d'esclaves africains qui choisiraient de regagner le continent.
La communauté s'est toutefois réduite après le renversement du négus puis son assassinat dans les années 1970 et, aujourd'hui, les rastafari de Shashamane ne se comptent plus que par centaines. Mais ils se plaignent de ne pas pouvoir posséder de terres, envoyer leurs enfants à l'université ou travailler parce qu'ils ne possèdent pas la nationalité éthiopienne.
Beaucoup ont en même temps renoncé à leur pays d'origine en renouvelant pas leur passeport et se sont retrouvés apatrides.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Meles Alem, a expliqué à l'AFP que les rastafari auraient désormais droit à une carte d'identité leur permettant de résider et bénéficier de la plupart des droits en Ethiopie, mais sans en avoir la nationalité.
"C'est la réponse du gouvernement aux questions que posait leur présence dans le pays", a-t-il dit.
Selon les nouvelles directives gouvernementales, les cartes d'identité seront également disponibles pour les étrangers qui ont contribué au développement de l'Ethiopie et aux Israéliens d'origine éthiopienne, a précisé le porte-parole.
Avec AFP