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Egypte: grâce présidentielle accordée à une figure de la révolution de 2011


Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi lors d'un voyage à Berlin.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi lors d'un voyage à Berlin.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a accordé la grâce présidentielle à Zyad el-Elaimy, une figure de la révolution de 2011 en détention depuis trois ans, a annoncé lundi un membre du Comité de la grâce présidentielle égyptienne.

Militant laïc et avocat âgé de 42 ans, Zyad el-Elaimy avait été arrêté en juin 2019 parce qu'accusé d'avoir voulu fomenter des "troubles contre l'Etat", et condamné à un an de prison en mars 2020 pour "diffusion de fausses nouvelles", après une interview avec la BBC.

"La grâce présidentielle accordée pour Zyad el-Elaimy", a écrit sur son compte Twitter l'avocat égyptien Tariq Al-Awadi, membre du comité. La mère du militant, Ikram el-Elaimy, a déclaré à l'AFP au téléphone ne pas avoir été officiellement informée de la nouvelle.

Une série de prisonniers d'opinion ont été libérés en Egypte depuis que le Comité de la grâce présidentielle a été réactivé par le président Sissi en avril.

M. Elaimy, symbole de la révolte de 2011 ayant provoqué la chute du président Hosni Moubarak, avait été élu député lors des premières législatives démocratiques après le soulèvement. Il avait déclaré à l'AFP en 2015 qu'il rêvait de voir se concrétiser les slogans "du pain, la liberté, la justice sociale, la dignité humaine".

La libération de M. Elaimy intervient près de deux semaines avant que l'Egypte n'accueille la COP27, la conférence de l'ONU sur le climat, qui s'ouvrira dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh le 6 novembre.

L'Egypte est régulièrement critiquée par les organisations de défense des droits de l'homme, qui estiment à près de 60.000 le nombre de prisonniers politiques dans le pays. Ce chiffre est contesté par les autorités.

Parmi les détenus les plus connus figure le militant Alaa Abdel Fattah, en grève de la faim depuis plus de six mois. Il a été condamné à cinq ans de prison pour avoir "diffusé de fausses informations", un chef d'accusation souvent utilisé ces dernières années contre les opposants au pouvoir.

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