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L'Eglise demande une enquête après le meurtre d'un prêtre au Cameroun


Alexander Sob, curé de la paroisse de Bomaka, un quartier de Buea, assassiné dans la capitale de la région anglophone du Sud-Ouest, au Cameroun, 21 juillet 2018. (Facebook/ Alexander Sob)
Alexander Sob, curé de la paroisse de Bomaka, un quartier de Buea, assassiné dans la capitale de la région anglophone du Sud-Ouest, au Cameroun, 21 juillet 2018. (Facebook/ Alexander Sob)

Les évêques camerounais ont demandé une enquête après le meurtre d'un prêtre fin juillet à Muyuka, dans le Sud-Ouest anglophone du Cameroun où un conflit oppose l'armée à des séparatistes anglophones armés.

"Nous demandons que les enquêtes soient faites par les autorités compétentes pour que les coupables de ce crime abominable répondent de leur acte devant les juridictions compétentes", a indiqué la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC) dans un communiqué.

Le 20 juillet, l'abbé Alexandre Sob Nougui, curé de la paroisse catholique de Bomaka, un quartier de Buea, capitale de la région anglophone du Sud-Ouest, avait été abattu à Muyuka, à une vingtaine de kilomètres de Buea.

"Nous avons reçu des photographies du corps du prêtre décédé", avait indiqué un chargé de communication de l'Eglise catholique à Yaoundé, précisant que les auteurs du meurtre restaient inconnus et que le corps avait été mutilé.

>> Lire aussi : Un prêtre assassiné en zone anglophone au Cameroun

La sécurité dans les deux régions anglophones du Cameroun, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, s'est considérablement dégradée. Les combats y sont quotidiens entre les forces de sécurité et des séparatistes armés réclamant la création d'un Etat anglophone indépendant.

Les évêques ont réitéré leur appel à un dialogue et demandé l'arrêt des violences "pour éviter à notre pays de sombrer dans le chaos", selon le communiqué.

L'Eglise catholique est le seul acteur à même de "promouvoir le dialogue" entre les insurgés et le gouvernement, estimait en avril le centre de recherche International Crisis Group (ICG).

Ce conflit armé de plus en plus violent en zone anglophone, ainsi que celui contre le groupe jihadiste Boko Haram dans le nord du pays, pourraient perturber le scrutin présidentiel prévu le 7 octobre.

Avec AFP

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