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Kabila : la pauvreté, "grand ennemi" de la région des Grands lacs


Joseph Kabila, président de la RDC, à Pékin le 4 septembre 2015. (Lintao Zhang/Pool Photo via AP)
Joseph Kabila, président de la RDC, à Pékin le 4 septembre 2015. (Lintao Zhang/Pool Photo via AP)

"Le grand ennemi dans la région des Grands Lacs, c'est la pauvreté, base matricielle des conflits récurrents" dans la région, a déclaré mercredi le président de la RDC Joseph Kabila.

Le président de la République démocratique du Congo Joseph Kabila a déclaré mercredi à Kinshasa que la pauvreté était le "grand ennemi" de la région des Grands Lacs, en crise depuis plus de vingt ans.

"Le grand ennemi dans la région des Grands Lacs, c'est la pauvreté, base matricielle des conflits récurrents" dans la région, a déclaré M. Kabila à l'ouverture de la conférence sur les investissements du secteur privé (CISP).

Cette rencontre internationale, de deux jours, a pour but de stimuler l'investissement privé pour asseoir la paix dans cette région.

En présence du Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, des représentants des États de la région, des investisseurs et les opérateurs économiques du secteur privé, M. Kabila a plaidé pour "l'intégration" des économies des pays de cette partie de l'Afrique subsaharienne.

Il faut ainsi "tourner définitivement et de manière irréversible la page sombre de la violence" en plus des "efforts (qui) ont été fournis dans le sens de recréer la confiance entre les États de la région", a invité M. Kabila.

M. Ban Ki-moon a pour sa part estimé que pour briser le cycle de violence et conflits qui endeuillent la région, il ne suffit pas de régler le problème de sécurité, mais qu'il était "nécessaire de fonder le développement économique et social sur des bases stables", promouvoir la "bonne gouvernance et un État de droit".

Région en proie à des crises récurrentes, certains pays de cette zone africaine ont fait l'expérience de la violence.

Le Burundi, par exemple, est plongé dans une profonde crise politique depuis la candidature fin avril 2015 du président Nkurunziza - réélu en juillet - à un troisième mandat. Plus de 400 personnes ont été tuées depuis le début de la crise, qui a poussé au moins 240.000 personnes à l'exil.

Dans ce contexte, les relations entre le Rwanda et le Burundi sont au plus bas, Bujumbura accusant Kigali de soutenir ses opposants, voire de servir de base arrière à une rébellion naissante.

M. Ban, qui s'est rendu mardi à Bujumbura, a obtenu que M. Nkurunziza et l'opposition s'engagent dans un dialogue politique pour mettre fin à la crise.

L'est de la RDC a été, quant à lui, l'épicentre de deux guerres ayant ravagé le pays entre 1996 et 2003.

Depuis, cette partie du territoire congolais est le théâtre d'affrontements entre des dizaines de groupes armés congolais et étrangers, pour des raisons ethniques, foncières ou pour le contrôle des importantes ressources minières.

AFP

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