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Ban Ki-moon dans un camp de déplacés dans l’est de la RDC


Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies
Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies

Le secrétaire général des Nations unies s’est rendu mardi au camp des déplacés de Mungote, dans la province troublée du Nord-Kivu (est). Plusieurs camps de déplacés sont menacés de fermeture dans cette région par les autorités de la République démocratique du Congo.

En provenance de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, après Bujumbura (Burundi), Ban Ki-moon est arrivé à Kitchanga à 12H45 (10H45 GMT), où il a visité pendant quelques heures le camp des déplacés de Mungote.

Kitchanga, localité de 80.000 habitants, est située à environ 80 kilomètres au nord-ouest de Goma et le camp de Mungote abrite près de 15.000 personnes, selon l'ONU.

Après un bref échange avec les femmes vivant dans ce camp, M. Ban, accompagné du gouverneur de la province du Nord-Kivu Julien Paluku, s'est rendu dans une école du camp où il a servi un repas chaud aux enfants.

Selon le Bureau de l'ONU pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha), la RDC comptait 1,6 million de déplacés internes fin septembre, et le Nord-Kivu est la province qui en enregistre aujourd'hui le plus grand nombre (604.000).

Mais les camps de déplacés sont menacés de fermeture. Le 13 janvier, les autorités provinciales avaient démantelé le camp de déplacés de Mokoto, à environ 70 km au nord-ouest de Goma et qui abritait 4.260 personnes, selon l'ONU.

L'Ocha avait alors déploré cette décision la qualifiant de "punition collective".

Selon l'Ocha, c'est la découverte d'une arme dans une hutte, le 6 janvier, qui a motivé la décision des autorités congolaises, "laissant aux humanitaires un délai d'une semaine pour informer la population".

En décembre 2014, les autorités du Nord-Kivu avaient brusquement fermé le camp de Kiwanja, à une soixantaine de kilomètres au nord de Goma, qui abritait plus de 2.300 personnes après la découverte de six armes à feu, et avaient en même temps annoncé la fermeture à brève échéance de tous les autres camps de déplacés de la province, en invoquant des raisons sécuritaires.

L'ONU avait alors appelé les autorités à agir "selon les règles humanitaires internationales" en cas de nouvelle fermeture d'un camp de déplacés.

Le Nord-Kivu, comme l'ensemble de l'est de la RDC, est déchiré par les conflits armés depuis plus de vingt ans.

De retour de Kitchanga, le secrétaire général de l'ONU a rencontré à Goma le chirurgien congolais Denis Mukwege (directeur de l'hôpital de Panzi dans la province du Sud-Kivu), connu pour son combat en faveur des femmes violées dans l'est de la RDC.

M. Ban Ki-moon est arrivé à Kinshasa, capitale du pays, à 17H50 (16H50 GMT) et a été accueilli par le ministre congolais des Affaires étrangères Raymond Tshibanda.

Mercredi, M. Ban va ouvrir la Conférence sur les investissements du secteur privé (CISP) pour la région des Grands Lacs, qui a pour but de stimuler l'investissement privé pour asseoir la paix dans cette région en crise depuis plus vingt ans.

Avec AFP

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