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John Tshibangu extradé vers la RDC


John Tshibangu dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, 18 janvier 2018. (Facebook)
John Tshibangu dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, 18 janvier 2018. (Facebook)

Un colonel déserteur de l'armée congolaise a été extradé lundi vers la République démocratique du Congo depuis la Tanzanie après avoir menacé de "chasser" le président Joseph Kabila du pouvoir, selon le ministre de la Justice congolais.

"Le colonel John Tshibangu est arrivé lundi avant-midi à Kinshasa, les autorités tanzaniennes ont accepté de l'extrader" vers la RDC, a déclaré le ministre Alexis Thambwe Mwamba, au cours d'une conférence de presse.

"Il est entre les mains des services d'intelligence", a encore ajouté M. Thambwe. "Le colonel John Tshibangu fera l'objet d'un procès en bonne et due forme (...) dans quelques semaines ou mois".

>> Lire aussi : Un général déserteur donne 45 jours à Kabila avant de "le chasser du pouvoir"

Le colonel Tshibangu, 48 ans, avait été arrêté à l'aéroport de Dar es Salaam il y a une semaine le lundi 30 janvier.

"Un autre déserteur, le capitaine Freddy Libeba que (le colonel) avait entrainé dans son aventure, a été arrêté il y a quelques heures", en Centrafrique, a révélé M. Thambwe au cours de la même conférence de presse.

Le colonel John Tshibangu et le capitaine Freddy Libeba sont accusés de "rébellion" qui est punie généralement par "de lourdes peines" en RDC, a indiqué un magistrat.

Jeudi, la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH), sa famille et son parti déclaraient craindre des risques pour "l'intégrité physique en cas d'extradition vers la RDC" du colonel Tshibangu.

Ex-colonel entré en rébellion contre le régime du président Joseph Kabila depuis 2012, John Tshibangu (48 ans) avait menacé dans une vidéo diffusée les 18 et 19 janvier sur les réseaux sociaux "de chasser Kabila dans 45 jours, s'il ne demande pas pardon pour le massacre de catholiques qui avaient marché le 31 décembre 2017".

A cette date, au moins six manifestants avaient été tués dans la répression de marches interdites, d'après les Nations unies et la nonciature apostolique, aucun d'après les autorités.

Avec AFP

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