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Les jeunes Ivoiriens déçus par la volonté de Trump de supprimer la carte verte


Un exemple de carte verte, ou green card, un document qui permet de résider aux États-Unis.
Un exemple de carte verte, ou green card, un document qui permet de résider aux États-Unis.

En Côte d’ivoire, l’annonce par Donald Trump de son intention de mettre fin à la Green Card passe mal auprès des jeunes qui rêvent de s’installer aux Etats unis.

La Green Card, ou loterie verte, permet chaque année à 50.000 étrangers de s’installer aux Etats-Unis et d’y travailler. Donald Trump a mentionné sa suppression après l’attaque commise le 31 octobre dernier par un ressortissant ouzbek à New York qui a tué huit personnes.

Reportage de Georges Ibrahim Tounkara, correspondant à Abidjan pour VOA Afrique
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Chaque jour, ils sont une centaine de postulants à la Green Card à prendre d’assaut les locaux d'Immigrus, une entreprise créée en 2004 et qui essaie d’encadrer tous ceux qui rêvent d’obtenir le précieux sésame, la carte verte qui leur permettra d’immigrer légalement aux Etats unis.

"J’ai postulé à la loterie, car j’espère qu’aux Etats Unis j’aurai des opportunités que je n’ai pas ici en Côte d’Ivoire", confie Daffe Karamoko, technicien en bâtiment. "On a tous le rêve américain en tête. L’an dernier, j’ai postulé, mais ça n’a pas marché".

Daffe Karamoko espère que Donald Trump ne réussira pas à faire supprimer la carte verte : "les lois discriminatoires ne passeront pas aux Etats-Unis. La carte verte apporte énormément à l’économie américaine. Je pense que Donald Trump ne pourra pas la supprimer".

Dosso Ilias, étudiant en informatique, âgé de 24 ans, caresse l’espoir de se retrouver aux Etats-Unis par le biais de la loterie.

"Je veux aller là-bas parce qu’il y a plusieurs opportunités pour la jeunesse. Je veux approfondir mes connaissances dans les universités américaines", explique-t-il.

"L’annonce de Donald Trump n’a pas été mûrement réfléchie. Il devrait pousser les jeunes à venir apprendre aux Etats unis et développer leur pays par la suite", pense-t-il.

Sabo Adama espère que la Green Card va se poursuivre le plus longtemps possible , à Abidjan, le 12 novembre 2017. (VOA/ Georges Ibrahim Tounkara)
Sabo Adama espère que la Green Card va se poursuivre le plus longtemps possible , à Abidjan, le 12 novembre 2017. (VOA/ Georges Ibrahim Tounkara)

Sabo adama espère lui aussi que la loterie va se poursuivre, car pour lui, les États-Unis est "un pays qui présente beaucoup d’opportunités pour la jeunesse".

"Depuis 17 ans, je postule à la loterie et j’espère être un jour retenu. J’espère que ça ne va pas s’arrêter maintenant. Je souhaite que Donald Trump revienne sur sa décision", souligne-t-il.

Aka Yannick de "Immigrus" tente de rassurer les postulants à la Green Card après les menaces de Donald Trump de mettre fin à cette loterie, à Abidjan, le 12 novembre 2017. (VOA/ Georges Ibrahim Tounkara)
Aka Yannick de "Immigrus" tente de rassurer les postulants à la Green Card après les menaces de Donald Trump de mettre fin à cette loterie, à Abidjan, le 12 novembre 2017. (VOA/ Georges Ibrahim Tounkara)

Aka Yannick, responsable de "immigrus", l’une des entreprises qui encadrent les jeunes Ivoiriens qui veulent obtenir la loterie, tente de les rassurer après la sortie de Donald Trump : "nous leur avons dit que pour cette année, il n’y avait pas de problème, que tout allait se dérouler normalement. Même si cette décision de Donald Trump était approuvée par le Congrès il faudra attendre des années pour qu’elle entre en vigueur".

Chaque année, plus de 14 millions de personnes dans le monde tentent leur chance dans l’espoir de gagner l’une des 50 000 cartes vertes offertes par le gouvernement américain.

Mais depuis quelques années, cette carte verte est menacée par des élus américains qui militent pour une immigration choisie.

En Côte d’Ivoire, tous ceux qui nourrissent le rêve américain par le biais de la carte verte espèrent simplement que ces élus ne mettront pas leurs menaces à exécution.

Georges Ibrahim Tounkara, correspondant à Abidjan

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