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La Jordanie prévient Trump de possibles "conséquences graves" du déplacement de l'ambassade


Le president Americain Donald Trump et le Premier Ministre israelien Benjamin Netanyahu
Le president Americain Donald Trump et le Premier Ministre israelien Benjamin Netanyahu

Une reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël par l'administration Trump aurait des "conséquences graves", encouragera la violence et ne servira pas le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens, a averti la Jordanie, signataire d'un traité de paix avec Israël.

Lors d'un forum organisé à Washington, Jared Kushner, beau-fils et proche conseiller du président américain, a annoncé dimanche que Donald Trump mettait la dernière main à sa décision sur un éventuel déménagement de l'ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv vers Jérusalem.

La Jordanie, gardienne des lieux saints musulmans de Jérusalem et liée à l'Etat hébreu par un traité de paix conclu en 1994, a mis en garde contre une "démarche aux conséquences graves" qui risque, selon elle, de "torpiller les efforts de paix (israélo-palestiniens) et entraîner la région vers l'escalade".

Cette position a été exprimée lors d'une conversation téléphonique dimanche soir du ministre jordanien des Affaires étrangères Aymane Safadi avec son homologue américain, Rex Tillerson, a rapporté l'agence officielle jordanienne Petra.

Le responsable jordanien a parlé de "conséquences graves pour la stabilité de la région compte tenu de la place importante d'Al-Qods (Jérusalem) pour les Palestiniens, les Jordaniens, les Arabes et les musulmans".

Au Caire, le chef de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit, a par ailleurs affirmé à des journalistes que "rien" ne justifiait" une telle décision du président américain. "Cela ne servira pas la paix et la stabilité, au contraire cela nourrira le fanatisme et la violence", a-t-il prévenu.

Théoriquement, selon le département d'Etat américain, M. Trump doit décider lundi s'il renouvelle --comme l'ont fait chaque six mois tous ses prédécesseurs et lui-même en juin-- une clause dérogatoire à la loi qui impose, depuis 1995, d'installer l'ambassade à Jérusalem. Ou alors s'il donne son feu vert à ce déménagement, comme il l'a promis durant sa campagne.

Ce déménagement "bénéficiera à une seule partie, le gouvernement israélien qui est contre la paix", a ajouté le chef de la Ligue arabe.

Israël considère la Ville sainte comme sa capitale "éternelle et réunifiée", mais les Palestiniens estiment que Jérusalem-Est doit être la capitale de l'Etat auquel ils aspirent.

La communauté internationale n'a jamais reconnu Jérusalem comme capitale d'Israël, ni l'annexion de sa partie orientale conquise en 1967, considérée comme un territoire occupé.

Avec AFP

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