La secrétaire d’Etat Hillary Clinton a donné, jeudi, au département d’Etat, le coup d’envoi des premiers pourparlers directs israélo-palestiniens depuis deux ans. Elle s’est dite confiante quant à l’issue des entretiens réunissant le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas.
Mme Hillary Clinton a salué le courage dont ont fait preuve les protagonistes. « Nous comprenons les suspicions de bon nombre de sceptiques en raison de tant d’années de conflit et d’espoirs contrariés », a-t-elle déclaré. « Il y aura sans doute des obstacles et des revers. Ceux qui s’opposent à la cause de la paix tenteront tout ce qui est possible pour saboter ce processus ainsi que nous l’avons vu cette semaine, a-t-elle déclaré.
Le groupe militant Hamas, qui est opposé à la paix avec Israël et qui contrôle la bande de Gaza, a revendiqué la responsabilité de deux récentes attaques, qui ont coûté la vie à quatre colons juifs de la Cisjordanie.
Ces attaques menacent les négociations et soulignent les besoins sécuritaires d’Israël, a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahu. « Ils cherchent à tuer nos gens, à tuer notre paix ; aussi réaliser la sécurité s’impose, la sécurité est la fondation de la paix », a déclaré le chef du gouvernement israélien.
Les pourparlers de paix connaîtront leur première épreuve à l’expiration, le 26 septembre, du moratoire de dix mois l’expansion des implantations juives de Cisjordanie. Si celui-ci n’est pas prorogé, les Palestiniens cesseront de discuter, a averti le président Mahmoud Abbas. « Nous appelons le gouvernement israélien à aller de l’avant en honorant son engagement à mettre fin à toutes les activités d’expansion des implantations et à lever complètement le blocus de la bande de Gaza », a-t-il déclaré.
Mercredi, le chef de l’exécutif américain a exhorté les uns et les autres à saisir l’occasion qui se présente pour faire une paix durable. Outre les dirigeants israélien et palestinien, Barack Obama a également reçu au bureau ovale de la Maison-Blanche le roi Abdallah de Jordanie et le président Hosni Moubarak d’Egypte.
« Comme je l’ai dit à chacun d’entre eux, la chance qui se présente à nous pourrait ne pas repasser avant longtemps. Ils ne peuvent pas se permettre de la laisser s’échapper », a déclaré M. Obama. C’est maintenant, a-t-il dit, que les dirigeants doivent faire preuve de courage et de vision pour assurer à leurs peuples la paix qu’ils souhaitent ardemment.