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Irlande, Malte, Louisiane et Gambie nommés observateurs de la Francophonie


Le Premier ministre arménien Nikol Pashinian, à droite, son épouse Anna Hakobyan, le Premier ministre canadien Justin Trudeau et Michaelle Jean lors de la réception officielle au Sommet de la Francophonie 2018 en Arménie, le 11 octobre 2018.
Le Premier ministre arménien Nikol Pashinian, à droite, son épouse Anna Hakobyan, le Premier ministre canadien Justin Trudeau et Michaelle Jean lors de la réception officielle au Sommet de la Francophonie 2018 en Arménie, le 11 octobre 2018.

L'Irlande, Malte, la Gambie et la Louisiane ont été acceptés jeudi en tant qu'observateurs, donc sans droit de vote, de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), a indiqué son porte-parole, peu après le retrait de la candidature de l'Arabie saoudite, très contestée sur les droits de l'Homme.

L'Irlande et Malte comptent respectivement 12% et 13% de francophones, selon l'OIF, tandis que la Gambie, petit pays largement anglophone, est entouré de pays francophones.

L'Etat américain de Louisiane, qui porte le nom de l'immense colonie française qui s'étendait des Etats-Unis au Canada, compte 200.000 francophones, selon un recensement de l'an 2000, sur 4,7 millions d'habitants. Il s'agit majoritairement de "Cajuns" ou "Cadiens", ces descendants des Acadiens, colons français de l'est du Canada qui avaient été chassés par les Anglais en 1755 lors du "Grand Dérangement".

L'OIF réunit 84 Etats et gouvernements "ayant le français en partage" mais qui comptent parfois peu de francophones, comme la Moldavie (2% de francophones), l'Egypte ou la Bulgarie (3% chacune), selon les derniers chiffres de l'OIF. L'Ukraine ou l'Uruguay ne comptent eux que 0,1% de locuteurs français chacun mais ils ne sont que pays "observateurs". Actuellement, seul un tiers des pays de l'organisation reconnaissent dans leur Constitution le français.

Parmi ses 84 Etats et gouvernements - certains n'étant que des "territoires" comme la Wallonie ou la province canadienne de l'Ontario -, figurent 26 observateurs et quatre "membres associés", un stade supérieur qui permet de participer à davantage de réunions mais sans cependant octroyer de droit de vote.

L'Arabie saoudite avait également déposé une candidature mais a finalement jeté les gants, demandant à ce que l'étude de sa demande soit "reportée", selon le porte-parole du secrétariat de l'OIF.

L'OIF devait étudier la candidature saoudienne jeudi après-midi, en pleines interrogations sur la disparition mystérieuse en Turquie du journaliste saoudien Jamal Khashoggi très critique envers le pouvoir saoudien.

Cette demande d'adhésion avait suscité de vives critiques au sein de la Francophonie, visant le rapport lointain qu'entretient le pays avec la langue française mais également ses violations répétées des droits de l'Homme, selon des ONG.

Les Emirats arabes unis sont déjà un observateur de l'OIF, tandis que le Qatar est membre associé.

La candidature saoudienne avait déjà été déposée en 2016, mais l'OIF, déjà embarrassée, avait alors décidé de surseoir à sa décision, estimant le dossier incomplet. Une mission avait alors été envoyée sur place, notamment pour constater la situation du français dans le royaume. Son rapport, non diffusé, devait être discuté ce jeudi après-midi par l'OIF.

La candidature était soutenue par le Maroc et le Sénégal notamment, mais combattue par le Canada, deuxième bailleur de fonds de l'OIF, dont l'ambassadeur à Ryad a été expulsé début août après l'envoi d'un tweet du ministère canadien des Affaires étrangères appelant l'Arabie à remettre en liberté des militants des droits de l'Homme récemment arrêtés.

Avec AFP

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