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Incident à Brazzaville lors du deuxième tour des législatives


Rang des votants au centre de l'Angola libre à Bacongo, à Brazzaville, le 16 juillet 2017. (VOA/Ngouela Ngoussou)
Rang des votants au centre de l'Angola libre à Bacongo, à Brazzaville, le 16 juillet 2017. (VOA/Ngouela Ngoussou)

Un incident impliquant des militaires et provoquant le retrait d'un candidat d'opposition a émaillé dimanche le deuxième tour des élections législatives au Congo-Brazzaville où le parti du président Denis Sassou Nguesso devait reconduire sa confortable majorité à l'Assemblée.

Le vote a démarré très timidement à 8 heures - 7 heures GMT - dans la plupart des bureaux visités par les correspondants de l'AFP à Brazzaville.

Les électeurs doivent départager 94 candidats restés en lice dans 47 circonscriptions.

Le Parti congolais du travail (PCT) du président Denis Sassou Nguessou avait obtenu 72 sièges sur 151 au premier tour le 16 juillet, contre sept pour l'Union des démocrates et humanistes (UDH-Yuki) de Guy-Brice Parfait Kolélas, et trois pour l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads).

Peu avant midi à Brazzaville, dans la deuxième circonscription de Ouenzé (cinquième arrondissement) des incidents impliquant des militaires ont éclaté, ont rapporté des témoins à l'AFP.

"Ils sont venus en treillis pour voter avec des cartes d'électeur, mais sans cartes d'identité. Or, tout électeur doit présenter ces deux pièces afin d'accomplir son devoir citoyen", a déploré auprès de l'AFP Flore Anique Mbemba, suppléant du candidat indépendant Marien Ikama, opposé au candidat du PCT au pouvoir Dominique Ondzé.

"Pour nous, il s'agit d'électeurs fictifs qui n'ont pas droit au vote", a-t-elle soutenu.

"Pour l'avoir dénoncé au moins cinq de nos militants ont été passés à tabac. Notre candidat a décidé de se retirer et de laisser son adversaire continuer la course tout seul", a ajouté Mme Mbemba presque au bord des larmes.

Tous les délégués du candidat Marien Ikama ont quitté les 24 bureaux de vote.

"Les militaires qui ont voté étaient tous régulièrement inscrits. C'est juste leurs uniformes qui ont créé la panique du côté des délégués démissionnaires", a déclaré Jean Bayabi, chef du bureau de vote.

Les autorités ont reporté le scrutin dans neuf des quatorze circonscriptions électorales du Pool (sud). Cette région proche de Brazzaville a replongé dans la violence depuis la présidentielle contestée de mars 2016, remportée par M. Sassou Nguesso qui cumule plus de 33 ans au pouvoir.

Avec AFP

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