La CPI tient depuis mercredi matin à La Haye une audience sur la sentence qu’elle devrait infliger à l’ex-chef de guerre congolais Thomas Lubanga, condamné pour avoir recruté des enfants soldats dans la guerre en Ituri en 2002 et 2003.
Le procureur de la Cour, Luis Moreno-Ocampo, a requis une peine de 30 ans de prison pour M. Lubanga, tandis que l’un des avocats de la défense, Jean-Marie Biju Duval, a appelé les juges à "une extrême prudence" au moment de déterminer la peine de l'ancien chef de milice. Me Duval a assuré que son client avait toujours eu la volonté de "mettre fin aux crimes qui ensanglantaient l'Ituri".
Le verdict du 14 mars était le premier rendu par la Cour pénale internationale depuis sa création, il y a une dizaine d’années.
Ecroué à La Haye depuis 2006, le fondateur de l'Union des patriotes congolais (UPC) et ex-commandant des Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), la branche militaire de l'UPC, avait plaidé non coupable. Sa condamnation a été saluée par de nombreux groupes de défense des droits humains et de responsables gouvernementaux à travers le monde.