Selon l’ONG de défense des droits humains, Human Rights Watch (HRW), des photos prises par satellite révèlent des « destructions massives » dans des quartiers d’une localité du nord du Nigeria où des affrontements ont éclaté en avril entre des militants islamistes et les forces de sécurité gouvernementales.
HRW a précisé mercredi que ces images montrent que 2.275 bâtiments ont été détruits dans la ville de Baga, localité proche du lac Tchad. Les habitants accusent les soldats gouvernementaux d’avoir pillé la ville après que des militants du Boko Haram eurent attaqué une patrouille militaire et tué un soldat.
L'armée nigériane a déclaré la semaine dernière qu’une trentaine d’habitations seulement ont été incendiées, et elle a rejeté la responsabilité de leur destruction sur la milice Boko Haram. Néanmoins, la Croix-Rouge nigériane affirme que les récents combats ont coûté la vie à 187 personnes – un chiffre que les autorités militaires rejettent.
Human Rights Watch a appelé le gouvernement nigérian à mener une enquête impartiale. Son directeur pour la région Afrique, Daniel Bekele, a évoqué des « contradictions criantes » entre les informations en provenance de Baga, et les déclarations de responsables militaires. On redoute, a-t-il dit, que l'armée nigériane ne tente de dissimuler des abus.
Un porte-parole du président Goodluck Jonathan a déclaré dans un communiqué mardi que le président avait félicité plusieurs agences gouvernementales, y compris le haut commandement militaire, après avoir reçu un rapport d'enquête préliminaire.
Ce porte-parole présidentiel, Reuben Abati, a déclaré l’enquête a révélé que le nombre de décès signalés « ne peut pas être confirmé » et qu'il y a beaucoup de désinformation au sujet de la situation. Il a affirmé en outre qu’un certain nombre de bâtiments ont été détruits, mais qu'il y a nettement moins de 1.000 habitations au total à Baga.
Selon des responsables locaux, les affrontements ont commencé le soir du 16 Avril, lorsque les militaires ont encerclé une mosquée qui aurait abrité des membres du Boko Haram.
Une fusillade s’est ensuivie. Des soldats et des responsables locaux disent que les militants ont utilisé des civils comme boucliers humains, tandis que les résidents accusent les soldats d’avoir délibérément allumé des incendies pendant l'attaque.
Human Rights Watch affirme que la quantité de bâtiments détruits et le caractère généralisé des dégats semblent indiquer que les incendies ont été intentionnellement allumés, et non accidentellement provoqués par des grenades propulsées par fusée.
Les images affichées par HRW montrent des vues aériennes de Baga prises le 6 Avril, avant l’incident, puis le 26 Avril, quelques jours après l'attaque. Human Rights Watch affirme avoir également interviewé sept habitants de Baga. Ces derniers auraient déclaré avoir vu des soldats traînant un homme hors d'une maison et lui tirant dessus, et d’autres militaires qui auraient mis le feu à des habitations.
HRW a précisé mercredi que ces images montrent que 2.275 bâtiments ont été détruits dans la ville de Baga, localité proche du lac Tchad. Les habitants accusent les soldats gouvernementaux d’avoir pillé la ville après que des militants du Boko Haram eurent attaqué une patrouille militaire et tué un soldat.
L'armée nigériane a déclaré la semaine dernière qu’une trentaine d’habitations seulement ont été incendiées, et elle a rejeté la responsabilité de leur destruction sur la milice Boko Haram. Néanmoins, la Croix-Rouge nigériane affirme que les récents combats ont coûté la vie à 187 personnes – un chiffre que les autorités militaires rejettent.
Human Rights Watch a appelé le gouvernement nigérian à mener une enquête impartiale. Son directeur pour la région Afrique, Daniel Bekele, a évoqué des « contradictions criantes » entre les informations en provenance de Baga, et les déclarations de responsables militaires. On redoute, a-t-il dit, que l'armée nigériane ne tente de dissimuler des abus.
Un porte-parole du président Goodluck Jonathan a déclaré dans un communiqué mardi que le président avait félicité plusieurs agences gouvernementales, y compris le haut commandement militaire, après avoir reçu un rapport d'enquête préliminaire.
Ce porte-parole présidentiel, Reuben Abati, a déclaré l’enquête a révélé que le nombre de décès signalés « ne peut pas être confirmé » et qu'il y a beaucoup de désinformation au sujet de la situation. Il a affirmé en outre qu’un certain nombre de bâtiments ont été détruits, mais qu'il y a nettement moins de 1.000 habitations au total à Baga.
Selon des responsables locaux, les affrontements ont commencé le soir du 16 Avril, lorsque les militaires ont encerclé une mosquée qui aurait abrité des membres du Boko Haram.
Une fusillade s’est ensuivie. Des soldats et des responsables locaux disent que les militants ont utilisé des civils comme boucliers humains, tandis que les résidents accusent les soldats d’avoir délibérément allumé des incendies pendant l'attaque.
Human Rights Watch affirme que la quantité de bâtiments détruits et le caractère généralisé des dégats semblent indiquer que les incendies ont été intentionnellement allumés, et non accidentellement provoqués par des grenades propulsées par fusée.
Les images affichées par HRW montrent des vues aériennes de Baga prises le 6 Avril, avant l’incident, puis le 26 Avril, quelques jours après l'attaque. Human Rights Watch affirme avoir également interviewé sept habitants de Baga. Ces derniers auraient déclaré avoir vu des soldats traînant un homme hors d'une maison et lui tirant dessus, et d’autres militaires qui auraient mis le feu à des habitations.