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Les médias publics se joignent à la grève des fonctionnaires en Guinée-Bissau


L’Assemblée nationale de Guinée-Bissau, le 9 mai 2017.
L’Assemblée nationale de Guinée-Bissau, le 9 mai 2017.

Les salariés des médias publics en Guinée-Bissau ont entamé mardi un arrêt de travail de trois jours, rejoignant un mouvement de grèves intermittentes lancé en juin par les syndicats de fonctionnaires.

La radio et la télévision nationale ont interrompu leurs émissions, le quotidien national Nô-Pintcha n'est pas paru et l'agence nationale de presse ANG a également cessé de publier des dépêches.

Les journalistes et techniciens réclament de meilleures conditions de travail, notamment des salaires "dignes" et des primes de reportages, l'intégration de tous les stagiaires dans les différentes rédactions et des moyens de transport pour leurs déplacements, selon leurs représentants.

"Nous avons des stagiaires qui sont dans nos rédactions depuis plus de trois ans sans salaire", a expliqué à l'AFP un dirigeant syndical, Julciano Baldé. "Nous travaillons avec les moyens de bord, sans moyens de locomotion, avec des ordinateurs vétustes, alors des ministres roulent avec de grosses cylindrées flambant neuves", a-t-il ajouté.

Le salaire minimum au journal Nô Pintcha est de 45.000 francs CFA (environ 68 euros), 60.000 F CFA (90 euros) à la radio nationale et de 120.000 CFA (180 euros) à la télévision.

Par ailleurs, la centrale syndicale (UNTG) a maintenu son mot d'ordre de grève de trois jours par semaine (mardi, mercredi et jeudi) dans la fonction publique.

"Nous maintenons la pression en paralysant l'administration jusqu'à obtenir gain de cause", a déclaré à l'AFP Julio Mendonça, le secrétaire général de l'UNTG, la centrale la plus représentative dans la fonction publique, avec 8.000 membres sur quelque 13.000 fonctionnaires.

L'UNTG a lancé début juin un mouvement de grèves perlées pour réclamer un relèvement du salaire minimum de 19.200 francs CFA (environ 29 euros) à 59.000 francs CFA (près de 90 euros) et de meilleures conditions de travail.

La Guinée-Bissau a traversé des turbulences politiques depuis la destitution en août 2015 par le président José Mario Vaz de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), auquel M. Vaz appartient également.

Un accord de sortie de crise a été conclu au sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) le 14 avril à Lomé. Il a abouti à la désignation d'un Premier ministre de consensus, chargé de conduire le pays aux législatives le 18 novembre.

Avec AFP

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