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Grève générale à Port-Gentil


Un bateau est amarré dans le port de Port-Gentil au Gabon, le 17 janvier 2017. (VOA/ Timothee Donangmaye)
Un bateau est amarré dans le port de Port-Gentil au Gabon, le 17 janvier 2017. (VOA/ Timothee Donangmaye)

Un vaste mouvement de grève a touché lundi Port-Gentil, capitale économique du Gabon, pays pétrolier frappé par de nombreux mouvements sociaux depuis la chute des prix du baril en 2014.

Plusieurs milliers de syndicalistes, tous secteurs confondus, ont protesté contre "la vie chère et la perte de l'emploi", a déclaré à l'AFP François Mouckany Koumba, coordonnateur de l'Intersyndicale professionnelle de l'Oogoué maritime (province de Port-Gentil) à l'origine de cet appel à une grève "générale et illimitée".

Le mouvement a touché plusieurs entreprises, dont les pétroliers Addax et Perenco, selon les syndicalistes qui estiment que la mobilisation a été suivie par 65% de leurs adhérents.

La circulation automobile en ville a été fortement perturbée jusqu'en milieu d'après-midi, de nombreux taxis ayant participé à la grève, a expliqué à l'AFP un journaliste local.

Un piquet de grève à la Bourse du travail a rassemblé 3.000 personnes, selon les organisateurs et 1.000, selon le journaliste, qui a vu la police intervenir.

Le ministre du Pétrole, Pascal Houangni Ambouroue, présent lundi à Port Gentil, "a promis d'être leur interprète auprès du gouvernement", a indiqué une source proche du ministre.

Les grèves n'épargnent pas la capitale, Libreville, où plusieurs secteurs, dont la santé, les transports et les ramassages d'ordures, sont touchés par des grèves totales.

Une grève générale organisée tous les lundi pour protester contre la "vie chère" et la "violation des droits des travailleurs" a été lancée par la confédération syndicale Dynamique unitaire.

Par ailleurs, des arriérés de paiement pénalisent des entreprises comme la compagnie aérienne Afric-Aviation, qui a cessé depuis quelques jours ses vols intérieurs et vers Sao Tomé. "Nous ne sommes pas payés depuis trois mois", a déclaré en fin de semaine dernière une salariée dans l'agence vide de Libreville.

La chute du prix du baril en 2014 a fortement touché ce pays pétrolier d'Afrique centrale de moins de 2 millions d'habitants qui a connu une élection présidentielle contestée en août 2016.

Avec AFP

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