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Demandeurs d'asile et réfugiés : la France va créer 12.500 places d'accueil


Des migrants attendent d'être évacués d'un camp de rue improvisé, à Paris, en France, le 7 juillet 2017.
Des migrants attendent d'être évacués d'un camp de rue improvisé, à Paris, en France, le 7 juillet 2017.

La France va créer 7.500 places d'hébergement pour les demandeurs d'asile et 5.000 pour les réfugiés d'ici 2019, a annoncé mercredi le Premier ministre Edouard Philippe, jugeant que son pays n'était pas "à la hauteur" sur le dossier des migrants.

"4.000 places seront créées en 2018" pour les demandeurs d'asile "et 3.500 en 2019", et par ailleurs "5.000 places" seront créées sur la même période pour aider les réfugiés à accéder au logement, a indiqué M. Philippe en présentant un "plan d'action" pour les migrants.

"Nous ne sommes pas à la hauteur de ce que doit être la France" dans la façon "dont nous mettons en place des moyens pour accueillir les demandeurs d'asile et ceux qui ayant obtenu l'asile deviennent des réfugiés", a souligné le Premier ministre.

Parallèlement, le chef de gouvernement a confirmé son intention de vouloir raccourcir les délais de traitement des demandes d'asile, qu'il souhaite voir passer de 14 à 6 mois.

Le gouvernement français entend bien distinguer les migrants économiques de ceux qui viennent chercher refuge sur le territoire français, et souhaite par conséquent se montrer ferme vis-à-vis de ceux qui seront déboutés de leur demande d'asile.

Ces migrants feront "systématiquement l'objet d'une mesure d'éloignement" dès le rejet de leur demande, a déclaré Edouard Philippe.

"En 2016, sur 91.000 étrangers interpellés en situation irrégulière sur le territoire, seuls 31.000 se sont vus délivrer une obligation de quitter le territoire français et moins de 25.000 ont effectivement quitté le territoire, ces chiffres ne sont pas satisfaisants", a-t-il détaillé.

Un délégué interministériel, placé sous la houlette du ministre de l'Intérieur, sera également nommé, a précisé M. Philippe, sans toutefois donner de date.

Le chef du gouvernement qui a déclaré que ces mesures allaient faire l'objet d'un projet de loi "en septembre 2017", a affirmé vouloir faire preuve de "beaucoup d'humilité" car, a-t-il dit, "j'ai parfaitement conscience que la question qui nous occupe aujourd'hui est une question difficile".

Avec AFP

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