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France : début du démantèlement d'une partie de la "Jungle" à Calais


La "Jungle" de Calais en France. (Nicolas Pinault/VOA)
La "Jungle" de Calais en France. (Nicolas Pinault/VOA)

Une vingtaine d'abris de fortune situés sur une zone de 100 mètres sur 100 dans la partie sud de la "Jungle" sont en train d'être démontés, sous la surveillance de nombreux policiers anti-émeute.

Le démantèlement de la partie sud de la "Jungle" des migrants de Calais (nord de la France), promise à évacuation à la suite d'une décision de justice, a débuté lundi en présence d'un important dispositif policier, a constaté l'AFP sur place.

Deux bulldozers et les employés d'une entreprise privée mandatée par l'Etat français se chargeaient de démonter une vingtaine d'abris de fortune situés sur une zone de 100 mètres sur 100, sous la surveillance de nombreux policiers anti-émeute.

Quelques migrants venaient cependant récupérer des affaires personnelles ou des bonbonnes de gaz pour les installer plus loin dans la "jungle".

Plus de 30 véhicules de police et deux camions anti-émeutes étaient stationnés à l'entrée ouest du camp, les forces de l'ordre ayant officiellement pour mission de "sécuriser" les maraudes sociales censées offrir des solutions d'hébergement aux migrants du bidonville, selon la préfecture, qui représente l'Etat localement.

Une militante britannique du mouvement altermondialiste "No border", qui lutte pour l'abolition des frontières- a été interpellée lors de cette opération, ont indiqué deux sources policières.

Jeudi, le gouvernement, qui veut démanteler le plus grand bidonville de France où survivent entre 3.700 et 7.000 migrants selon les sources, avait obtenu gain de cause auprès de la justice administrative pour une évacuation de la zone sud camp, contestée par migrants et associations. Les autorités avaient immédiatement assuré qu'elles n'entendaient pas recourir à la force.

"Entre 800 et 1000 personnes" vivent sur cette partie de la "Jungle" promise à la destruction selon la préfecture, 3.450 selon les associations. Elles doivent être relogées dans des centres d'accueil à Calais même ou ailleurs en France.

La partie nord, qui abrite dans des tentes et cabanes entre 1.100 et 3.500 réfugiés selon les sources, n'est pas concernée par cette décision de justice et les migrants y restent installés.

Depuis des années, des migrants transitent dans la région de Calais, d'où ils espèrent pouvoir traverser la Manche vers la Grande-Bretagne. La récente crise migratoire a augmenté leur nombre, même si la France reste plutôt à l'écart des grands flux.

L'annonce du démantèlement de la "Jungle" a eu notamment pour conséquence le rétablissement par la Belgique voisine des contrôles à sa frontière pour faire face à d'éventuels mouvements de migrants en provenance de Calais.

AFP

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