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La compagne du jihadiste Lakdim aussi radicalisée


Des policiers montent le garde après l'attaque contre un supermarché de Trèbes dans le sud de la France, le 23 mars 2018
Des policiers montent le garde après l'attaque contre un supermarché de Trèbes dans le sud de la France, le 23 mars 2018

La compagne du jihadiste Radouane Lakdim a crié "Allah Akbar" lors de son interpellation vendredi, mais "conteste avoir été associée au projet mortifère de son petit ami", qui a assassiné quatre personnes dans le sud de la France vendredi, a déclaré le procureur de la République de Paris lundi.

Cette femme de 18 ans, présentée comme une "convertie" et fichée "S", n'avait plus de contacts téléphoniques avec Lakdim depuis janvier mais est soupçonnée d'avoir poursuivi des échanges via une application, a précisé le procureur François Molins lors d'une conférence de presse.

"Elle indique s'être convertie à l'âge de 16 ans et présente tous les signes d'une radicalisation", a poursuivi M. Molins.

Le matin du périple sanglant de son compagnon, "elle a posté une sourate promettant l'enfer aux mécréants", a-t-il indiqué.


Radouane Lakdim, lui, "faisait l'objet de la part des services de renseignement d'un suivi effectif toujours en cours en mars 2018, mais qui n'avait pas permis, je le répète, de mettre en évidence des signes précurseurs d'un passage à l'acte, ni des velléités de départ sur la zone irako-syrienne", a souligné M. Molins.

Fiché "S" (pour "sûreté de l'Etat") depuis 2014, Lakdim était inscrit "depuis novembre 2015 au Fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) en raison de ses liens supposés avec la mouvance salafiste locale", a-t-il rappelé.

>> Lire aussi : Le groupe Etat islamique revendique la prise d'otages en France

Des critiques se sont élevées au sujet de son suivi. A droite et à l'extrême droite, certains ont évoqué, à l'image de la présidente du Front national (extrême droite) Marine Le Pen, une "défaillance profonde" du gouvernement dans la lutte contre le terrorisme.

"Dans un contexte où le risque zéro n'existe pas, ce nouvel attentat terroriste illustre le caractère endogène de la menace qui continue à peser sur nous", a ajouté François Molins, insistant sur "les difficultés du suivi des individus radicalisés".

Avec AFP

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