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Forte hausse des interpellations à la frontière mexicaine en mars


La police des frontières interpelle des migrants qui ont traversé la frontière américano-mexicaine dans le désert près d'Ajo, en Arizona, le 11 septembre 2018.
La police des frontières interpelle des migrants qui ont traversé la frontière américano-mexicaine dans le désert près d'Ajo, en Arizona, le 11 septembre 2018.

La police américaine a annoncé mardi avoir interpellé 103.492 personnes ayant traversé illégalement la frontière depuis le Mexique en mars, un nombre record depuis l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, qui a pourtant fait de la lutte contre l'immigration clandestine une priorité.

Les menaces de fermeture de la frontière brandies par le milliardaire républicain n'ont pas freiné le flux de migrants, qui avait déjà connu un pic en février avec 76.500 interpellations.

Visiblement frustré par l'absence de résultats sur ce dossier, M. Trump avait annoncé dimanche le départ de sa ministre de la Sécurité intérieure Kirstjen Nielsen.

En mars, plus de la moitié des arrestations (57.271) ont concerné des "unités familiales" et 9.348 des mineurs non accompagnés, selon les statistiques de l'agence fédérale des douanes et de la protection des frontières (CBP).

En majorité, les clandestins se rendent aux autorités pour déposer des demandes d'asile.

Au total, plus de 400.000 personnes ont été interpellées à la frontière depuis le début de l'année fiscale, en octobre 2018, selon le CBP.

"C'est ridicule", a tonné mardi le président américain, critiquant les clandestins qui "lisent exactement (les documents) que leur donnent les avocats (...) et tout d'un coup ils sont éligibles pour l'asile".

Donald Trump a notamment fustigé la législation américaine sur l'immigration, qualifiée de "pires lois du monde". Il bataille aussi avec le Congrès pour financer un mur frontalier qui était l'une des principales promesses de sa campagne de 2016.

Le milliardaire républicain a martelé ces dernières semaines sa volonté d'aller plus loin sur l'immigration, réaffirmant vendredi lors d'une visite à la frontière que le pays affichait "complet".

Après avoir placé des dizaines de milliers de migrants dans des centres de rétention, le gouvernement a décidé de refouler les candidats à l'asile vers le Mexique, où ils doivent déposer leur demande.

Mais cette décision a été déclarée illégale lundi par un tribunal fédéral de San Francisco.

Donald Trump a menacé la semaine dernière le Mexique d'une fermeture de la frontière, dénonçant selon lui l'inaction de Mexico alors que les migrants d'Amérique centrale traversent son territoire pour tenter de rejoindre les Etats-Unis.

Avec AFP

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