Les Egyptiens poursuivent les manifestations dans leur effort de suivre l’exemple de « La Révolution du jasmin » des Tunisiens. Au Caire et à Alexandrie, des milliers de personnes se sont réunies pour protester contre le président Hosni Moubarak et son gouvernement. Les manifestants réclament des reformes économiques et politiques.
Au Caire, la police a fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau pour les disperser. L’opposant égyptien Yassine Tageldine, vice-président du parti Wafd, a fait état de « quelques milliers de personnes dans chaque grande ville », ajoutant, cependant, que ces manifestations n’étaient pas parvenues à mobiliser grand monde.
Pour M. Tageldine, il est prématuré de penser à un scénario à la tunisienne en Egypte. « Pour plus tard, oui, parce que les mêmes causes produisent les mêmes effets, donc on peut l’imaginer », a-t-il expliqué, ajoutant que la situation en Egypte « n’est peut-être pas arrivée à maturité. »
L’opposant égyptien a rejeté l’idée selon laquelle la division de l’opposition profite au régime Moubarak. « Le problème, si vous voulez, c’est le système politique qui écrase complètement toute opposition, et donc est un parti dominant qui ressemble au système de parti unique à la fin », a souligné Yassine Tageldine.