Regroupés au Caire, sur la place Tahrir, et à Alexandrie, des milliers de manifestants ont défié le couvre feu imposé par le gouvernement. Ils demandent le départ du président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis 30ans.
Ce dimanche, des avions de chasse survolaient la place où des manifestants sont notamment venus prier pour les victimes des violences. On parle de plus de 100 personnes tuées au cours des manifestations.
La présence militaire est très importante dans les rues du Caire. Des chars ont été positionnés devant les banques, les bâtiments du gouvernement et le Minisètre de l’Intérieur. Une présence qui est parfois bien accueillie par les manifestants qui estiment que l’armée est un rempart contre les violences et les pillards.
Au moins 4 prisons ont été attaquées ce dimanche et des prisonniers ont été libérés, dont des membres des Frères musulmans, un mouvement interdit par le régime Moubarak.
Par ailleurs, au Caire, Mohamed El Baradei s’est joint aux milliers de manifestants. Une des figures de l’opposition égyptienne, il leur a dit, selon ses propres mots, qu’ils ne peuvent pas revenir en arrière. Mohamed El Baradei, qui est également l’ancien chef de l’Agence onusienne de l'énergie atomique, a dit aux médias americains qu’il avait été designé par le peuple et l’opposition égyptienne pour approuver le gouvernement d’union nationale. "Hosni Mubarak devrait partir aujourd’hui" a-t-il ajouté. Enfin, il estime qu’en continuant de soutenir le président Moubarak, la politique americaine vis-à-vis de l’Egypte est entrain de perdre en credibilité.