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L'ONU appelle les rebelles à ne pas entraver l'aide contre Ebola en RDC


Le secrétaire général adjoint aux Nations unies pour le maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, 2e à droite, lors d’une visite à Beni, dans le Nord-Kivu, où sévit une épidémie d’Ebola, le 8 novembre 2018. (Twitter/Jean-Pierre Lacroix)
Le secrétaire général adjoint aux Nations unies pour le maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, 2e à droite, lors d’une visite à Beni, dans le Nord-Kivu, où sévit une épidémie d’Ebola, le 8 novembre 2018. (Twitter/Jean-Pierre Lacroix)

Les Nations unies ont appelé vendredi les groupes armés en République démocratique du Congo à ne pas entraver les efforts de lutte contre la maladie à virus Ebola qui touche l'est instable du pays depuis août.

La dixième épidémie d'Ebola s'est déclarée le 1er août à Mangina, dans la province du Nord-Kivu. L'épicentre de l'épidémie s'est rapidement déplacé vers Beni, repaire des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) et de nombreux autres groupes armés locaux.

Au total, 312 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région, dont 277 confirmés et 35 probables, selon le dernier bilan des autorités congolaises qui font état de 191 décès.

Les opérations d'aide médicale contre Ebola ont, à plusieurs reprises, été perturbées par des attaques armées qui ont fait des dizaines de morts à Beni et ses environs depuis.

"Mon message aux membres des groupes armés y compris aux ADF c'est : attention, le virus ne fera pas de différence entre les uns et les autres. Il n'ira pas distinguer ceux qui font partie des ADF et ceux qui n'en font pas partie", a déclaré le Secrétaire général adjoint aux Nations unies pour le maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix.

M. Lacroix s'est exprimé à Kinshasa devant des journalistes au terme d'une mission conjointe effectuée en RDC avec le directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Les deux responsables s'étaient rendus à Beni dans le cadre de cette visite centrée sur la réponse à l'épidémie à virus Ebola actuellement en cours dans la province du Nord-Kivu.

"C'est vraiment l'intérêt de tous de faire en sorte que l'accès soit donné à nos collègues qui travaillent contre Ebola étrangers ou congolais", a dit M. Lacroix.

Le secrétaire général adjoint de l'ONU a néanmoins indiqué que "l'interaction avec certains groupes a permis de faire en sorte qu'il y ait un accès à certains villages qui sont dans des zones Maï-Maï".

"Grâce à cet accès, il y a pu avoir un traitement des personnes infectées parmi les populations, donc ça pu sauver des vies", a-t-il dit.

La première apparition du virus Ebola sur le sol congolais remonte à 1976. Le virus se transmet par contact physique avec des fluides corporels infectés et provoque une fièvre hémorragique.

Avec AFP

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