Un rapport des Nations Unies affirme que les forces de sécurité de la République démocratique du Congo (RDC) ont tué au moins 33 personnes durant la période électorale, à la fin de l’année dernière.
Selon les enquêteurs, qui ont concentré leurs investigations à Kinshasa, la capitale, au moins 16 autres personnes sont portées disparues tandis que 83 ont été blessées. Ils font également état d’arrestations arbitraires et de torture de gens en détention.
Le rapport de l'ONU attribue principalement ces violations à des éléments de la Garde républicaine (GR), des agences de la Police nationale congolaise (PNC) et de ses unités spécialisées, telles que la Légion nationale d'intervention (LENI), la brigade d'investigations criminelles et le Groupe mobile d'intervention (GMI).
L'ONU déplore aussi des violations commises, "dans une moindre mesure", par "des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) n'appartenant pas à la GR".
Ecoutez la réaction de Scott Campbell, représentant du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme en RDC. La VOA l'a joint à Genève.
Le rapport prend acte de l’enquête judiciaire entamée par les autorités congolaises. La Mission de l'ONU en RDC se dit prête à aider l'Etat congolais dans l'identification et le procès des coupables.
Le ministre congolais de la Justice a dénoncé e "caractère sélectif et partisan" du rapport, indique une dépêche de l'AFP.
Beaucoup de personnes ont été prises pour cibles en RDC à cause de leur affiliation réelle ou présumée à l’UDPS, le parti de l’opposant Etienne Tshisekedi. M. Tshisekedi a rejeté les résultats des élections générales du 28 novembre 2011 et s’est proclame président, prêtant serment aussi bien que le vainqueur déclaré, le président Joseph Kabila.