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Donald Trump décroche l'investiture républicaine pour la présidentielle américaine


Donald Trump, Bismarck, North Dakota, 26 mai 2016.
Donald Trump, Bismarck, North Dakota, 26 mai 2016.

L'homme d'affaires républicain Donald Trump a franchi un cap historique jeudi en atteignant la majorité de délégués requise pour l'investiture automatique du parti à la présidentielle de novembre, succédant à Mitt Romney (2012) et John McCain (2008).

Donald Trump a revendiqué avoir "passé la barre" lors d'une conférence de presse à Bismarck, dans le Dakota du Nord (nord), où il devait prononcer un discours sur l'énergie lors d'une conférence sur le pétrole, l'une de ses rares allocutions thématiques.

"C'est un honneur", a-t-il déclaré. "J'adore voir Hillary et Bernie se taper dessus", a-t-il dit, en ironisant sur sa probable rivale démocrate, qui reste embourbée dans des primaires qui n'en finissent pas.

Symbolisant l'unité recherchée du parti républicain, une quinzaine de membres de la délégation du Dakota du Nord se trouvait aux côtés de Donald Trump --dont plusieurs ex-partisans de Ted Cruz.

Après une extraordinaire campagne de moins d'un an, le quasi-néophyte de la politique a surmonté la concurrence de pas moins de 16 autres candidats aux primaires, dont une nouvelle génération de républicains comme Ted Cruz et Marco Rubio qui ont mordu la poussière face au milliardaire de 69 ans.

Sans concurrence depuis trois semaines, Donald Trump était de facto devenu le candidat officieux du parti pour la Maison Blanche, mais il n'avait pas encore atteint techniquement le nombre de délégués lui garantissant la victoire.

Les chaînes CNN et ABC, ainsi que l'agence de presse Associated Press, avaient affirmé plus tôt que l'affaire était désormais dans le sac. Elles ont chacune publié jeudi un nouveau décompte du nombre de délégués obtenus au fil des primaires, ou s'étant engagés à voter pour lui à la convention d'investiture de Cleveland (Ohio, nord), du 18 au 21 juillet.

Il a désormais dépassé la barre des 1.237 délégués, une majorité qu'il était de toute façon assuré d'atteindre le 7 juin, lors de la dernière journée de primaires républicaines dans plusieurs Etats dont la Californie.

Le parti républicain ne centralise pas de façon officielle le nombre de délégués obtenus par les candidats, et les médias américains procèdent à leurs propres estimations, ce qui conduit à de légères différences. Selon AP, Donald Trump pouvait compter sur 1.238 délégués, tandis que CNN lui en attribuait au moins 1.237.

- Clinton sur la défensive -

Les derniers rivaux de Donald Trump ont jeté l'éponge à l'issue de la primaire de l'Indiana (nord), après laquelle Donald Trump a été adoubé par un nombre croissant de responsables du parti, à l'exception notable du président de la Chambre des représentants, Paul Ryan, qui conditionne son soutien à des concessions idéologiques du milliardaire populiste.

"J'essaie de faire en sorte que l'unité de notre parti soit réelle, et non factice", a dit le chef républicain à Washington.

Chez les démocrates, Hillary Clinton ne devrait parvenir à l'investiture que le 7 juin, lors des scrutins démocrates de Californie et de cinq autres Etats.

Bernie Sanders continue activement sa campagne, et a même demandé un nouveau dépouillement dans le Kentucky, où Hillary Clinton l'avait emporté de justesse --un résultat confirmé jeudi par les autorités locales.

Donald Trump oriente désormais sa puissance de feu contre sa probable adversaire démocrate, qu'il qualifie inlassablement de "malhonnête", un terme repris par ses partisans. Citant "Bernie le fou", il affirme qu'elle a souvent fait preuve d'un "manque de jugement" au cours de sa carrière politique.

La publication mercredi d'un rapport très critique de l'inspecteur général du département d'Etat sur le recours par Hillary Clinton à un serveur privé de messagerie pour communiquer lorsqu'elle était à la tête de la diplomatie américaine (2009-2013), a apporté de l'eau au moulin de Donald Trump, des républicains et de la majorité d'Américains qui considèrent que la démocrate n'est pas digne de confiance.

"Ce n'est pas une question qui va affecter ma campagne ou ma présidence", s'est défendue Hillary Clinton dans un entretien diffusé par CNN jeudi.

Désireuse d'abréger les primaires et d'être intronisée par le parti démocrate, elle a investi la semaine en Californie, où une défaite le 7 juin face à Bernie Sanders ne remettrait pas en cause sa victoire présumée, mais s'avèrerait coûteuse pour l'image de rassembleuse qu'elle tente de construire.

Avec AFP

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