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Au moins 17 civils tués dans un pilonnage du régime en Syrie


Drapeau syrien à côté d'une photo du président syrien Bachar el-Assad.
Drapeau syrien à côté d'une photo du président syrien Bachar el-Assad.

Ces civils ont été tués par des bombardements du régime sur le camp de Yarmouk, dans le sud de Damas, où sont retranchés des jihadistes de l'organisation Etat islamique (EI), a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Durant la semaine précédente, entre le 19 et le 26 avril, les bombardements et affrontements pour la reconquête des derniers quartiers tenus par les jihadistes dans la capitale syrienne avaient fait 19 victimes civiles, selon cette ONG.

Sept enfants figurent parmi les morts de vendredi, a précisé le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, affirmant que d'autres victimes se trouvaient certainement encore sous les décombres.

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Après avoir repris aux rebelles la totalité de la région de la Ghouta orientale le 14 avril, les forces du régime et leurs alliés se concentrent sur cet ultime réduit de l'EI afin de reprendre le contrôle total de Damas et de ses environs pour la première fois depuis 2012.

Depuis le 19 avril, une offensive vise les quartiers de Hajar al-Aswad et de Qadam ainsi que l'emblématique camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk. De violents combats au sol s'y déroulent également.

Ce regain de violence a fait au moins 74 morts côté régime et 59 côté jihadiste, affirmait jeudi l'OSDH.

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Vendredi matin, les médias d'Etat syriens faisaient état d'une progression des troupes du régime dans les quartiers sud de Damas, notamment Hajar al-Aswad.

"Les unités de l'armée, appuyées par l'aviation et l'artillerie, ont avancé sur de nombreux axes" dans le sud de la capitale, faisant de "lourdes pertes humaines et matérielles" dans les rangs de l'EI, a affirmé l'agence de presse officielle Sana.

La télévision d'Etat a indiqué que l'armée s'était emparée de bâtiments et d'un "réseau de tranchées et de tunnels" dans le quartier d'Hajar al-Aswad.

Selon elle, deux enfants ont par ailleurs été tués et huit civils blessés vendredi dans le quartier de Qadam par des "tirs de roquettes terroristes", utilisant la terminologie du régime pour désigner les rebelles et jihadistes.

L'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais disposant d'un vaste réseau de sources dans la Syrie en guerre, a indiqué que les troupes du régime avaient pris le contrôle "de bâtiments et de rues à Hajar al-Aswad et Qadam après avoir attaqué ces quartiers à l'aube" vendredi.

De violents combats s'y déroulaient dans la matinée tandis que de lourdes frappes aériennes visaient la périphérie de Hajar al-Aswad, Qadam et Yarmouk, a-t-elle précisé.

Avant le début du conflit, le camp de Yarmouk, devenu progressivement un quartier populaire, abritait quelque 160.000 réfugiés palestiniens, ainsi que des Syriens, selon l'Agence de l'ONU pour les réfugiés (UNRWA).

Au fil d'années de siège et de combats qui ont vu l'EI en prendre le contrôle en 2015, il s'est largement vidé et ne compte plus que "quelques centaines" de personnes, estimait mercredi le commissaire-général de l'agence onusienne, Pierre Krahenbuhl.

Déclenché en 2011, le conflit en Syrie, qui s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de groupes jihadistes et de puissances étrangères, a fait plus de 350.000 morts et jeté à la rue des millions de personnes.

Avec AFP

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