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Au moins 100.000 déplacés en un mois de combats aux portes d'Idleb en Syrie


Le village de Tel al-Toukan village, dans l'est de la province d'Idleb, le 4 janvier 2018
Le village de Tel al-Toukan village, dans l'est de la province d'Idleb, le 4 janvier 2018

Près de 100.000 personnes ont fui depuis début décembre les combats aux portes de la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, où le régime mène une offensive contre les jihadistes, a annoncé mercredi l'ONU.

Appuyées par l'aviation russe, les forces prorégime ont lancé le 25 décembre une opération pour reconquérir le sud-est d'Idleb, dernière province du pays en guerre à échapper entièrement au pouvoir.

Cette province est contrôlée par le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham, dominé par l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda.

Quelque 99.569 civils ont fui le sud d'Idleb, le nord et nord-est de la province voisine de Hama "entre le 1er décembre et le 9 janvier", selon un communiqué du bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) qui souligne "l'intensité alarmante" des combats.

"Les bombardements ont continué sans relâche sur les populations du sud et sud-est d'Idleb, faisant des victimes et des déplacés parmi les civils, et entraînant la destruction d'infrastructures vitales", a précisé Ocha.

"La situation dans la province d'Idleb est extrêmement chaotique (...) Les nouveaux déplacés s'installent à l'air libre", a ajouté l'organisation. "Beaucoup se retrouvent sans abris, ce qui pourrait les exposer à des risques nombreux", surtout pendant l'hiver.

Quelque 96 civils, dont 27 enfants, sont morts depuis le 25 janvier dans des raids aériens du régime syrien ou de l'allié russe dans la province d'Idleb, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Quelques groupes rebelles maintiennent une présence dans la province et malgré leurs divergences avec les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham ils se sont alliés pour lutter contre les forces du régime de Bachar al-Assad.

L'objectif du régime est de prendre le sud-est de la province afin de "sécuriser" une route qui relie Alep, deuxième ville du pays, à la capitale Damas, des régions contrôlées par les forces gouvernementales, selon l'OSDH.

Celles-ci se trouvent désormais tout près de l'aéroport militaire d'Abou Douhour, leur prochaine cible, a indiqué l'ONG.

Déclenché en 2011 par la répression de manifestations pacifiques par le régime, le conflit aux multiples acteurs en Syrie a fait plus de 340.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.

Pour sa première visite en Syrie, le responsable de l'ONU chargé des Affaires humanitaires, Mark Lowcock, a rencontré les autorités syriennes et s'est rendu mercredi dans la ville de Homs (centre) pour voir par lui-même l'impact du conflit sur les civils.

"En 2017, les Nations unies ont levé 1,7 milliard de dollars ( environ 1,4 milliard d'euros) pour aider à faire face aux besoins des populations dans toute la Syrie", a-t-il souligné.

Avec AFP

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