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Deux mosquées attaquées dans le nord d'Israël, des renforts déployés


Des experts de la police israélienne sur les lieux d'une fusillade, Tel-Aviv, le 1er janvier 2016. (REUTERS/Baz Ratner)
Des experts de la police israélienne sur les lieux d'une fusillade, Tel-Aviv, le 1er janvier 2016. (REUTERS/Baz Ratner)

Deux mosquées ont été la cible d'attaques lundi dans la localité de Mughar dans le nord d'Israël, où des renforts de la police ont été déployés après une vive tension entre habitants, selon la police.

L'un des deux policiers israéliens tués vendredi à Jérusalem dans un attentat à l'arme à feu par trois Arabes israéliens, vivait à Mughar, ont indiqué les médias. Il était de confession druze.

Depuis l'attentat de Jérusalem, dont les auteurs ont été abattus, les tensions sont fortes entre druzes et musulmans qui cohabitent à Mughar et la police s'inquiète d'une possible escalade.

Les deux mosquées ont été attaquées avant l'aube sans faire ni victime ni dégât: l'une a été la cible d'une grenade assourdissante et la seconde de tirs, a indiqué une porte-parole de la police.

La minorité druze, branche hétérodoxe de l'islam, est l'une des rares communautés arabes israéliennes à être obligée de servir dans l'armée israélienne et la police compte de nombreux druzes dans ses rangs.

Les druzes israéliens sont une minorité à l'intérieur d'une minorité: arabes par la culture, druzes par la religion et israéliens par la citoyenneté.

Au nombre d'environ 100.000, les druzes sont des Arabes, mais les Israéliens ne les considèrent pas comme tels.

Depuis qu'ils ont accepté de servir sous l'uniforme israélien en 1957, ils sont tenus de faire leur service militaire, contrairement aux autres Arabes israéliens.

En revanche, les 20.000 druzes du Golan, le plateau syrien conquis par Israël lors de la guerre de 1967, se considèrent comme Syriens et refusent dans leur immense majorité de prendre la nationalité israélienne. Ils ne sont pas astreints au service militaire.

Descendants des Palestiniens restés sur leurs terres à la création d'Israël en 1948, les Arabes israéliens ont la nationalité israélienne et représentent 17,5% de la population de l'Etat hébreu.

Les Arabes israéliens se considèrent comme des "citoyens de seconde zone" et accusent les druzes d'aider Israël à les marginaliser.

Avec AFP

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