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Le soutien de Biden à Israël passe mal auprès de musulmans américains


Le président américain Joen Biden (à dr.) et son secrétaire d'État Anthony Blinken.
Le président américain Joen Biden (à dr.) et son secrétaire d'État Anthony Blinken.

Des Américains de confession musulmane de plusieurs États clés ont annoncé leur intention de retirer leur soutien au président Joe Biden, actuellement en lice pour sa réélection, en réponse à sa gestion de la crise israélo-palestinienne.

Des leaders musulmans du Minnesota, de l'Arizona, du Wisconsin, de la Floride, de la Géorgie, du Nevada et de la Pennsylvanie ont déclaré, samedi 2 décembre 2023 dans le Michigan, leur rupture avec le président américain. Ils se sont engagés à ne pas soutenir Biden lors de l'élection présidentielle de 2024, à travers une campagne intitulée #AbandonBiden. Leur objectif est de mobiliser l'électorat contre le président sortant.

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Leur principale préoccupation est le soutien de l'administration Biden à Israël dans le conflit en cours à Gaza. Jaylani Hussein, du Conseil des relations américano-islamiques du Minnesota, a exprimé sa frustration en disant : "Des familles et des enfants sont anéantis par l’argent de nos impôts. Ce à quoi on assiste aujourd’hui, c’est une tragédie après l'autre".

L’imam Tom Fachinne a critiqué la réticence de l’administration Biden à instaurer "un cessez-le-feu complet", affirmant sur la plateforme X (anciennement Twitter): "Nous nous unirons pour nous assurer qu’il perde les élections".

Il reste incertain dans quelle mesure cette menace se concrétisera dans les urnes. La Maison Blanche semble toutefois accorder une attention particulière à la communauté arabo-musulmane des États-Unis. Selon NBC News, la présidence a récemment consulté des leaders de cette communauté pour connaître leur avis sur la gestion de la crise israélo-palestinienne.

Plusieurs États impliqués dans cette campagne anti-Biden avaient joué un rôle clé dans son élection en 2020. Par exemple, Biden avait remporté le Michigan par 154.000 voix, le Wisconsin par 20.000 voix, l'Arizona par 10.500 voix (où il fut le troisième démocrate élu en plus de 70 ans), et la Géorgie par 11.800 voix.

Axios, dans une analyse basée sur les résultats de 2020, a averti : "Biden pourrait se retrouver dans une situation difficile si même une petite partie des votants arabo-américains et musulman-américains de ces États décide de rester chez elle ou de se tourner vers les Républicains".

Selon un sondage de l'Arab American Institute publié début novembre, seulement 17% de la communauté arabo-américaine prévoit de voter pour Joe Biden en 2024, contre 59% lors du scrutin précédent.

Tom Fachinne a conclu : "Cette campagne vise à faire peser nos choix. Les futurs présidents devront nous écouter, sinon nous nous retournerons aussi contre eux", tout en rejetant explicitement tout soutien à Donald Trump.

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