Quatre anciens agents de sécurité de la société privée américaine Blackwater ont été reconnus coupables mercredi en rapport avec la mort par balles en 2007 d’une quinzaine d’Irakiens à Bagdad.
Nicholas Slatten a été reconnu coupable de meurtre au premier degré. Les trois autres trois gardes - Paul Slough, Evan Liberty et Dustin Heard - ont été reconnus coupables d'homicide volontaire.
Les jurés n’ont rendu de verdicts que sur une partie seulement des 33 chefs d’inculpation retenus en rapport avec la fusillade. Ils devraient poursuivre leurs délibérations sur les autres chefs d'accusation.
Le procès s'est concentré sur les meurtres de 14 Irakiens et les blessures infligées à 17 autres. La fusillade, qui avait éclaté le 16 septembre 2007, avait provoqué un tollé à travers le monde sur le rôle des contractuels du ministère américain de la Défense dans la guerre urbaine dont l’Irak était alors le théâtre.
Le département d'Etat avait embauché Blackwater pour protéger les diplomates américains déployés en Irak. Des convois de Blackwater comprenant quatre véhicules lourdement blindés étaient utilisés dans des zones à risque, où les attentats à la voiture piégée, ou les embuscades d’insurgés, étaient fréquents.
Les avocats des accusés ont évoqué des indices solides montrant que les gardes avaient essuyé des tirs des insurgés et de la police irakienne, et qu’ils n’avaient fait que riposter en légitime défense. Mais les procureurs fédéraux ont démenti l’existence de tirs provocateurs, soulignant que les gardes avaient ouvert le feu sans provocation.
L'un des témoins à charge, Jeremy Ridgeway, qui travaillait également comme garde pour Blackwater, a plaidé coupable d’avoir tué une femme pendant la fusillade.
Une personne reconnue coupable de meurtre au premier degré encourt comme peine maximale la réclusion à vie.