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Dépôt de candidatures pour les sénatoriales, un scrutin test pour Macron


L’ex-chef d'état-major des armées françaises, Pierre de Villiers, à droite, et le président français Emmanuel Macron lors de la fête nationale de la France, aux champs Elysées, Paris, 14 juillet 2017.
L’ex-chef d'état-major des armées françaises, Pierre de Villiers, à droite, et le président français Emmanuel Macron lors de la fête nationale de la France, aux champs Elysées, Paris, 14 juillet 2017.

Le processus de dépôt de candidatures pour les élections sénatoriales du 24 septembre en France s'est ouvert lundi en vue d'un scrutin test pour le président Emmanuel Macron.

Alors que près de la moitié des sièges seront renouvelés (171 sur 348), la popularité en chute du jeune centriste risque de contrarier ses ambitions de peser sur la Haute assemblée - actuellement sous contrôle de la droite - trois mois après avoir raflé une majorité très large à la Chambre basse, selon les experts.

Un nombre record de candidatures est attendu d'ici la clôture vendredi soir.

La République en Marche! (REM), le parti de M. Macron, qui compte actuellement 29 sénateurs, va tenter de consolider son implantation. "Si on est 50 ce sera bien", a récemment concédé le président du groupe REM, François Patriat.

Ce scrutin se déroule au suffrage indirect: seuls ont droit de voter les parlementaires, maires, élus locaux..., dont les ressorts sont très différents de ceux des législatives, largement remportées par le président Macron.

Le poids des élus locaux devrait ainsi permettre à la droite de rester majoritaire, empêchant REM de modifier au Sénat les équilibres droite-gauche traditionnels, comme elle avait réussi à le faire à l'Assemblée nationale (Chambre basse). Selon les experts, le Sénat, à droite depuis 2014, devrait le rester.

Après l'euphorie de la présidentielle, les quatre premiers mois du quinquennat ont été marqués par une chute inédite de la popularité de M. Macron. Fin août, le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, a reconnu ne pas s'attendre à un "raz-de-marée". "On sait très bien que la base électorale n'est pas la nôtre. Ce ne sont pas les Français qui votent, ce sont des gens qui ont été élus avec des références qui sont celles du temps d'avant", a-t-il expliqué.

Pour faire adopter des réformes constitutionnelles, Emmanuel Macron a besoin d'obtenir la majorité des 3/5e des parlementaires (555 élus à l'Assemblée et au Sénat, sur un total de 925) nécessaires. L'autre solution consiste à recourir au référendum.

Les Républicains (droite) disposent de 143 sièges dans le Sénat sortant. Quant aux socialistes, leur groupe compte dorénavant moins de 90 membres, après plusieurs défections en faveur d'En Marche!

La France insoumise, mouvement de la gauche radicale emmenée par Jean-Luc Mélenchon, ne présentera pas de listes aux sénatoriales, faute de grands électeurs suffisants et d'alliés.

Avec AFP

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