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Découverte d'un charnier du groupe Etat islamique en Libye


De la fumée près d'un camp de déplacés, Tripoli, le 2 septembre 2018
De la fumée près d'un camp de déplacés, Tripoli, le 2 septembre 2018

Une fosse commune contenant 75 cadavres a été découverte près de Syrte, ancien bastion de l'organisation Etat islamique (EI) dans l'ouest de la Libye, jusqu'à sa reprise par les forces gouvernementales fin 2016.

Selon la même source, il s'agirait de cadavres de combattants du groupe EI.

Il y a "quelques jours", "un habitant nous a informés qu'il y avait un charnier dans la localité d'al-Daheir, à l'ouest de la ville" de Syrte (450 km de Tripoli), a indiqué mercredi à l'AFP Mohamad al-Amial, porte-parole du conseil municipal de Syrte.

"Des forces de sécurité se sont rendues sur place, dans une zone agricole, où 75 cadavres décomposés ont été découverts (...) et retirés en présence du procureur public, de la force chargée de sécuriser Syrte et du Croissant-Rouge", a-t-il précisé.

Selon M. Amial, il s'agit probablement des cadavres de combattants jihadistes, une affirmation qui n'a toutefois pu être confirmée à ce stade.

La découverte de dépouilles non identifiées entraine systématiquement des analyses, notamment d'ADN, par les autorités compétentes libyennes.

Déchirée par des luttes de pouvoir et minée par une insécurité chronique, la Libye est devenue un repaire pour les jihadistes après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

L'EI avait profité du chaos pour s'implanter à Syrte en juin 2015, mais les forces loyales au gouvernement d'union nationale (GNA), soutenu par l'ONU et basé à Tripoli, ont repris le contrôle de la cité en décembre 2016, après huit mois de combats meurtriers.

En avril 2018, le GNA avait lancé une opération militaire pour traquer les jihadistes de l'EI encore actifs dans l'ouest, alors que l'armée américaine continuait à mener des frappes les visant, notamment au sud de Syrte.

Depuis, plusieurs jihadistes se sont repliés vers le désert, d'où ils tentent de se réorganiser.

Le 11 septembre, le groupe ultra-radical a revendiqué une attaque suicide commise la veille contre le siège de la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC), au coeur de Tripoli, qui a fait deux morts et dix blessés. Quatre mois plus tôt, l'EI avait également revendiqué un attentat contre la Haute commission électorale à Tripoli, qui avait fait 14 morts.

Avec AFP

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