"Les conditions minimales pour entamer le dialogue ne sont pas réunies", a affirmé à l'AFP M. Nasralla, un présentateur de télévision et ex-candidat de l'Alliance de l'opposition contre la dictature aux dernières élections.
Il a regretté de supposées "stratégies dilatoires" du gouvernement pour éviter d'aborder les raisons de la crise qui, selon lui, se trouvent dans la réélection, par la "fraude", du président Juan Orlando Hernández.
Il a indiqué que le gouvernement proposait d'aborder des sujets comme les problèmes des agriculteurs, des éleveurs ou les réformes électorales, écartant ainsi les raisons de la crise qui s'est accompagnée de violents affrontements entre opposants et policiers.
Il a prédit que, dans ces circonstances, "les gens redescendront dans les rues en août" pour rejeter la réélection de M. Hernandez.
M. Nasralla et d'autres membres de l'opposition ont posé de "nouvelles conditions" pour commencer les discussions, s'est plaint pour sa part le représentant du gouvernement, Ebal Díaz, devant la presse.
La crise politique au Honduras a éclaté après les élections du 26 novembre, des dizaines de milliers de sympathisants de Salvador Nasralla bloquant les routes dans plusieurs régions du pays pour revendiquer la victoire de l'Alliance d'opposition.
Selon l'ONU, au moins 22 manifestants et un policier ont trouvé la mort lors de la répression de ces manifestations.
Avec AFP