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Des détenus sud-africains exigent une libération anticipée


Un gardien de prison désinfecte la section réservée aux femmes du centre correctionnel de Johannesburg, également connue sous le nom de Sun City Prison, le 8 avril 2020. (Photo de Michele Spatari / AFP)
Un gardien de prison désinfecte la section réservée aux femmes du centre correctionnel de Johannesburg, également connue sous le nom de Sun City Prison, le 8 avril 2020. (Photo de Michele Spatari / AFP)

Des détenus sud-africains ont entamé lundi un mouvement de protestation dans les prisons du pays afin d'obtenir des autorités des libérations conditionnelles pour contenir la propagation du coronavirus, a-t-on appris auprès d'une ONG.

Des détenus sud-africains ont entamé lundi un mouvement de protestation dans les prisons du pays afin d'obtenir des autorités des libérations conditionnelles pour contenir la propagation du coronavirus, a-t-on appris auprès d'une ONG.

Selon le dernier bilan des services pénitentiaires, 99 cas d'infection ont a ce jour été rapportés dans quatre prisons d'Afrique du Sud, dont 56 détenus et 25 gardiens dans le seul centre d'East London (sud).

Près de 3.200 cas, dont 54 mortels, ont été officiellement recensés dans le pays.

"Nous avons appelé les détenus à lancer un mouvement national de protestation pacifique", a dit à l'AFP Golden Miles Bhudhu, de l'Organisation des détenus sud-africains pour les droits humains (SAPOHR). Selon M. Bhudhu, les détenus ont décidé de refuser de prendre certains de leurs repas.

L'ONG exige la remise en liberté anticipée des détenus les moins dangereux, dont les malades, les plus de 60 ans et les condamnés pour la première fois pour les petits délits.

La population carcérale sud-africaine compte environ 160.000 détenus, incarcérés dans 243 établissements.

"Le virus constitue une sérieuse menace dans des cellules surpeuplées, sales et sans hygiène", a mis en garde la SAPOHR, "il pourrait s'y propager à la vitesse d'un feu de forêt alimenté par des vents violents".

L'administration pénitentiaire a indiqué à l'AFP avait ouvert une enquête contre l'ONG pour "incitation à la révolte contre l'Etat".

"C'est une initiative irresponsable et dangereuse dont nous n'avons pas besoin", a déploré son porte-parole, Singabakho Nxumalo, "l'Etat n'ouvrira pas les portes de ses prisons, ce serait une catastrophe pour le pays".

M. Nxumalo a rappelé que l'administration avait mis en place des mesures d'isolement pour éviter toute propagation.

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