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Coronavirus : 95% de la flotte aérienne africaine clouée au sol


Un employé d'Ethiopian Airlines transporte un envoi de dons médicaux du milliardaire chinois Jack Ma et de la Fondation Alibaba pour les tests COVID-19, à l'aéroport international de Bole à Addis-Abeba, Éthiopie, le 22 mars 2020. REUTERS / Tiksa Negeri - RC2ZOF95SBCB
Un employé d'Ethiopian Airlines transporte un envoi de dons médicaux du milliardaire chinois Jack Ma et de la Fondation Alibaba pour les tests COVID-19, à l'aéroport international de Bole à Addis-Abeba, Éthiopie, le 22 mars 2020. REUTERS / Tiksa Negeri - RC2ZOF95SBCB

La quasi-totalité de la flotte aérienne africaine est clouée au sol à cause de l'épidémie de coronavirus et les compagnies sont en péril, a indiqué l'Association des compagnies aériennes africaines (Afraa) jeudi.

La quasi-totalité de la flotte aérienne africaine est clouée au sol à cause de l'épidémie de coronavirus et les compagnies sont en péril, a indiqué l'Association des compagnies aériennes africaines (Afraa) jeudi.

"Aujourd'hui 95% de la flotte aérienne africaine est clouée au sol en raison de la pandémie, sauf des vols cargos", a déclaré à l'AFP Abderrahmane Berthé, secrétaire général de l'Afraa, qui compte 45 compagnies membres sur le continent.

Une large partie des pays africains ont fermé leurs aéroports et leurs frontières à cause de la pandémie, contraignant les compagnies à annuler aussi bien les vols inter-africains que vers les autres continents.

"Si les compagnies aériennes africaines ne reçoivent pas de soutien, elles vont se retrouver en situation d'insolvabilité d'ici fin juin", selon M. Berthé. Il estime que 2,5 à 3 milliards de dollars (entre 2,3 et 2,8 milliards euros) sont nécessaires, à travers des aides financières ou des allègements de taxes et charges.

"Les compagnies africaines, bien avant la pandémie de Covid-19, étaient déjà dans une situation difficile. Elles perdaient de l'argent depuis dix ans alors que les autres compagnies dans le reste du monde gagnaient de l'argent. Cette crise est venue accentuer les difficultés", explique M. Berthé.

"Depuis deux semaines, c'est une grande catastrophe pour les compagnies africaines dont les avions ne décollent plus. Elles n'ont plus de revenus, dans le même temps elles subissent des coûts incompressibles" (location des avions, maintenance, assurances, frais de parking), ajoute-t-il.

Les 45 compagnies membres de l'Afraa représentent 85% du trafic inter-africain avec 93 millions de passagers par an.

L'Afrique ne représente que 2% du transport aérien mondial, mais le trafic double tous les 15 à 20 ans.

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