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Controverse autour de la modification de la Constitution au Tchad


Le Palais de la Démocratie abritant le siège de l'Assemblée Nationale N'Djamena, le 13 septembre 2017. (VOA/André Kodmadjingar)
Le Palais de la Démocratie abritant le siège de l'Assemblée Nationale N'Djamena, le 13 septembre 2017. (VOA/André Kodmadjingar)

Au Tchad, les députés de la majorité présidentielle vont adopter le projet de loi constitutionnelle lundi pour la mise en place de la 4e république. Une nouvelle Constitution qui fixe l’âge minimum pour être candidat à la présidence de la République à 45 ans au lieu de 35 ans prévue dans l’actuelle Constitution.

Plus que quelques heures et le sort des Tchadiens sera scellé. La 4e république sera mise en marche et le compteur d’Idriss Déby au pouvoir depuis 28 ans sera remis à zéro. Les députés de l’opposition refusent de participer à ce qu’ils qualifient d’une entreprise de destruction nationale. Déby aura un autre mandat de 6 ans renouvelable une fois.

Reportage d'André Kodmadjingar, correspondant à N'Djamena pour VOA Afrique
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Le rêve des jeunes d’accéder à la magistrature suprême, va voler en éclat si cette nouvelle Constitution venait à être adoptée car, il faut avoir 45 ans à partir de 2021, pour prétendre diriger le Tchad.

Nadjo Kaïna porte-parole du mouvement citoyen "IYNA" en arabe local qui signifie "Nous sommes fatigué" se dit surpris et rejette cette Constitution, "nous sommes vraiment surpris et nous rejetons les propositions car pour nous cela vise à éliminer des candidats".

Pour Grâce Helta, membre du projet pour l’alternance crédible au Tchad, le président Déby "nous empêche et nous étouffe alors qu'il y a des jeunes ambitieux", et veut "faire une dynastie".

>> Lire aussi : Mobilisation des jeunes et des artistes contre la modification de la constitution au Tchad

Ali Golhor, porte-parole de la coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution estime que cette modification de la Constitution par voie parlementaire voulu par le président Déby et ces courtisans est une guerre livrée contre le peuple tchadien.

"Il faut dresser les sudistes contre les nordistes", explique-t-il.

Le président de l’alliance socialiste pour le renouveau Djarmah Baltazar, trouve cette décision normale. Car pour lui, la fonction présidentielle est noble et donc pour y accéder, il faut une certaine maturité.

>> Lire aussi : Remous après la sortie de l'église tchadienne sur la révision de la Constitution

"C'est raisonnable car beaucoup on mentit sur leur âge pour paraître plus jeune", soutient-il.

Convaincu que le referendum est la voie approprié d’adoption pour toute nouvelle Constitution, les députés de l’opposition réaffirment leur décision de boycotter la séance ou sera votée ou non le projet de la Constitution de Idriss Déby Itno.

L’opposition tchadienne quant à elle, appelle la population à se rendre lundi au siège de l'Assemblée nationale pour empêcher la tenue de cette séance.

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