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Confédérations : le Mexicain Rafael Marquez, un cap, un roc, un mythe


Le Mexicain Rafael Marquez, au centre, célèbre ses coéquipiers Paul Aguilar et Javier Hernandez après avoir marqué le premier but de son équipe contre la Croatie à l'arène de Pernambuo à Recife le 23 juin 2014.c
Le Mexicain Rafael Marquez, au centre, célèbre ses coéquipiers Paul Aguilar et Javier Hernandez après avoir marqué le premier but de son équipe contre la Croatie à l'arène de Pernambuo à Recife le 23 juin 2014.c

Vingt ans de sélection, dont quinze comme capitaine: Rafael Marquez va guider à 38 ans l'équipe du Mexique à la Coupe des Confédérations en Russie, à partir de dimanche face au Portugal, un tournoi dont il avait remporté l'édition 1999.

Tout a commencé par une erreur, lorsque Bora Milutinovic a convoqué le défenseur central encore adolescent pour un match de février 1997. Or le sélectionneur serbe du Mexique s'était trompé de Marquez: il voulait Cesar et a appelé Rafael!

"M. Bora m'a donné la chance d'être en A, c'est une belle opportunité et j'espère qu'il continuera à m'appeler", disait alors le joueur qui évoluait à l'Atlas de Guadalajara - où il est revenu boucler la boucle en 2016.

Depuis, +Rafa+ a vécu vingt ans sous le maillot du Tri, 138 sélections (19 buts), quatre Coupes du monde, et le titre de la Coupe des Confédérations 1999 décroché dans le stade Aztèque de Mexico en finale contre le Brésil de Ronaldinho (4-3).

Marquez est le vétéran du plateau de la "Coupe des Conf'" russe, et le seul à avoir remporté une édition de ce tournoi. Alors que s'approche le cap de la quarantaine, il est devenu une référence nationale qui excède les limites du terrain.

"L'intégrité, la civilité, les bonnes manière, l'éducation. Votre souhait de partager votre expérience avec vos coéquipiers fait de vous ce grand leader que nous admirons tous et un exemple à suivre pour tous les joueurs mexicains", lui a déclaré son coéquipier Ricardo Osorio lors de l'hommage rendu par la Fédération mexicaine pour ses vingt ans d'équipe nationale.

- De Beckenbauer à Trump -

Signe de son statut, le "Kaiser de Michoacan" (une référence au légendaire capitaine allemand Franz Beckenbauer et à sa région d'origine) n'a pas hésité à monter au créneau lorsque le nouveau président américain Donald Trump a signé fin janvier un décret lançant la construction de son fameux mur à la frontière séparant Etats-Unis et Mexique.

"Aucun mur ne peut nous arrêter si nous croyons en nous-mêmes", avait alors tweeté le joueur, accompagnant son message d'une vidéo où on le voit marquer sur un coup franc, une de ses spécialités, du temps où il évoluait au FC Barcelone (2003-2010).

Quelques semaines avant, comme un clin d'oeil rétrospectivement prémonitoire, le vétéran avait inscrit le but de la victoire 2-1 à la 89e minute pour infliger aux Etats-Unis leur première défaite à domicile dans des éliminatoires pour un Mondial en quinze ans.

Et le terrain, dans tout ça? Marquez a débarqué en Russie en manque de temps de jeu en raison d'une blessure.

"J'ai été opéré au bas du dos, j'ai déjà totalement récupéré mais je suis en train de reprendre le rythme pour pouvoir aider l'équipe. Le choix est entre les mains du +professeur+ (sélectionneur, ndlr), c'est lui qui décide", a dit Marquez à son arrivée au Tatarstan.

S'il joue, cela devrait être en tant que milieu défensif, guide de la relance, garant de l'ordre et de la vision de jeu. Avec peut-être un ou deux buts à la clef, comme il l'a si souvent fait lors des grands tournois.

Avec AFP

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