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Hillary Clinton à Dakar : "L’Afrique qui a besoin de partenariat, et non pas de patronage."


Mme Clinton est attendue aujourd’hui en Ouganda, où les Etats-Unis ont envoyé des conseillers militaires pour aider dans la lutte contre la LRA de Joseph Kony, force meurtrière de déstabilisation en Afrique centrale depuis plus de deux décennies. C’est la deuxième étape de la tournée de dix jours en Afrique de la secrétaire d’Etat américaine.

Mercredi, à Dakar, la démocratie et le développement économique étaient au centre des discussions de Mme Clinton. Les Etats-Unis, a-t-elle dit, veulent « un partenariat soutenu » avec les nations africaines, dans le cadre de la stratégie globale du président Barack Obama pour l’Afrique subsaharienne.



La Secrétaire d’Etat américaine a prononcé un discours à l’Université Cheikh Anta Diop, à la suite de ses entretiens avec le président sénégalais Macky Sall, élu en mars dernier. Son élection a été précédée par de violentes manifestations anti-gouvernementales qui avaient fait des morts. Le scrutin, serré au premier tour, s’est terminé au second par la deuxième alternance pacifique de l’histoire du pays.

Mme Clinton a vanté à cet égard « le défenseur de la démocratie », et « le vrai partenaire des Etats-Unis » qu’est le Sénégal : « Si quiconque doutait que la démocratie pouvait prospérer en Afrique, qu’il vienne au Sénégal. Les Américains admirent le Sénégal en tant qu’un des seuls pays d’Afrique à n’avoir jamais connu de coup d’Etat militaire ».



La chef de la diplomatie américaine a cependant noté que deux voisins du Sénégal - le Mali et la Guinée Bissau – montrent tout le travail qu’il reste à faire sur le continent. Les deux pays ont du mal à rétablir l’ordre constitutionnel, à la suite de coups d’Etat cette année. Les soulèvements en Afrique du nord, a poursuivi Hillary Clinton, ont démontré que gouverner comme avant « n’est plus acceptable », et que les leaders qui s’accrochent au pouvoir pour leur propre enrichissement sont « du mauvais côté de l’histoire ».

La Secrétaire d’Etat américaine a un programme chargé pendant les dix prochains jours, dont des escales au Soudan du Sud, en Ouganda, au Kenya et en Afrique du Sud. Il s’agit-là de sa première tournée africaine depuis que l’administration Obama a dévoilé sa nouvelle politique envers l’Afrique, politique qui repose sur quatre piliers : renforcer les institutions démocratiques ; stimuler la croissance économique, le commerce et l’investissement ; promouvoir la paix et la sécurité ; et promouvoir le développement.

L’Afrique a l’un des plus grands taux de croissance économique et démographique au monde. Mme Clinton a souligné, à ce propos, pourquoi le partenariat avec les Etats-Unis est dans son intérêt à long terme.

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