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Cinq morts dans la chute d'une roquette près de la Foire de Damas


Quelques personnes se rassemblent autour des bâtiments en feu après une attaque à la bombe dans la banlieue de Sayyida Zeinab, à Damas, Syrie, 11 juin, 2016. (SANA via AP)
Quelques personnes se rassemblent autour des bâtiments en feu après une attaque à la bombe dans la banlieue de Sayyida Zeinab, à Damas, Syrie, 11 juin, 2016. (SANA via AP)

Cinq personnes ont été tuées dimanche selon une ONG lorsqu'une roquette s'est abattue près de l'entrée de la Foire internationale de Damas inaugurée cette semaine après cinq ans d'absence en raison de la guerre en Syrie.

La Foire, relancée par le régime syrien pour tenter de faire revenir les investisseurs, est située aux portes du fief rebelle de la Ghouta orientale à l'est de la capitale.

La télévision d'Etat avait rapporté que "des citoyens ont été blessés par une roquette" à l'entrée de la Foire, sans en préciser le nombre ou évoquer des morts.

La télévision a même diffusé des interviews en direct à l'entrée de la Foire sans évoquer l'incident ni montré le lieu de l'explosion.

Une page Facebook qui recense le nombre de roquettes qui s'abattent sur la capitale a évoqué quatre morts et quatre blessés par la roquette.

Une source à l'hôpital de Jaramana, banlieue sud-ouest de Damas, a affirmé à l'AFP avoir "vu des morts et des blessés en état de choc" arriver à l'établissement.

"On se préparait à recevoir les visiteurs quand j'ai entendu une explosion (...) puis j'ai vu de la fumée du côté de l'entrée de l'exposition", a raconté de son côté à l'AFP un témoin, Iyad al-Jabiri, un Syrien de 39 ans qui travaille dans un stand de textile.

La Foire, le plus important évènement économique de Syrie avant la guerre et une des plus anciennes du monde arabe, a rouvert ses portes jeudi. La dernière édition remonte à l'été 2011, quelques mois après le début de la révolte contre le régime.

Les autorités avaient décidé de rouvrir la Foire estimant que le calme était revenu dans la zone où se tient l'expsition, la Ghouta orientale étant depuis juillet une des "zones de désescalade" désignées à la suite d'un accord de trêve entre parrains du régime et des insurgés.

Les Etats-Unis et les pays européens --qui imposent des sanctions sur le régime du président Bachar Al-Assad-- n'ont pas été invités officiellement, même si quelques compagnies occidentales participent à titre individuel.

Déclenché par la répression de manifestations pacifiques, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire morcelé. Il a fait plus de 330.000 morts et des millions de déplacés.

'Pas isolés'

Les Etats-Unis et la majorité des pays européens avaient fermé leur ambassade à Damas après la répression de 2011.

Dimanche, le président Assad a affirmé que les pays souhaitant rouvrir leur ambassade doivent rompre tout lien avec les rebelles.

"Il n'y aura ni coopération de sécurité ni ouverture d'ambassades, ni rôle pour certains Etats qui disent vouloir chercher une issue (à la guerre en Syrie) tant qu'ils n'auront pas coupé leurs liens de manière explicite avec le terrorisme", affirmé M. Assad dans un discours retransmis par la télévision d'Etat.

Damas utilise le terme de "terroristes" pour désigner aussi bien les rebelles que les jihadistes.

"Nous ne sommes pas isolés comme ils le pensent", a-t-il ajouté.

En mai, le journal panarabe al Hayat écrivait que le président français Emmanuel Macron envisageait de revenir sur cette décision, mais le Quai d'Orsay avait démenti en affirmant que la question n'était "pas à l'ordre du jour".

La France a dès le début été l'un des soutiens les plus forts de l'opposition syrienne et a toujours réclamé le départ de M. Assad, considéré comme le principal responsable du conflit.

Cette position s'était infléchie après les attentats qui ont meurtri la France en 2015, et la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique prospérant en Irak et en Syrie avait été placée au rang de priorité absolue.

Mais l'antienne officielle restait jusqu'à présent que Bachar Al-Assad ne peut pas faire partie de l'avenir de la Syrie.

Fort du soutien de ses alliés indéfectibles, la Russie, l'Iran et le Hezbollah chiite libanais, le régime d'Assad a infligé revers après revers aux rebelles et jihadistes à partir de 2015, après avoir connu lui-même de cuisantes défaites qui lui ont fait perdre de larges pans du territoire syrien.

Avec AFP

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